Bien que producteur de pétrole depuis plusieurs décennies, le Gabon continue d’importer une grande partie du gaz butane consommé par les ménages. Une situation à laquelle les plus hautes autorités du pays, à l’instar du Coordinateur général des affaires présidentielles, entendent mettre fin d’ici à 2025.
Au même titre que l’importation de la plupart des produits alimentaires, le Gabon veut en finir avec celle du gaz butane. Environ 90 % du gaz butane consommé dans les ménagesprovient de l’extérieur. Une situation plutôt curieuse pour un pays producteur de pétrole. Mais, en concertation avec les acteurs du secteur sur le plan national, les autorités ont bon espoir que les choses changent d’ici à 2025.
Convaincue par le Coordinateur général des affaires présidentielles, Noureddin Bongo Valentin, qui a entrepris d’échanger avec toutes les entreprises du secteur dans le but de leur rappeler les orientations du chef de l’État et les objectifs du Gabon, la compagnie pétrolière française Perenco a annoncé récemment qu’elle lancera dès 2023 une usine qui produira 10 000 tonnes de gaz butane par an.
Selon les précisions d’Adrien Broche, nouveau directeur général de la compagnie pétrolière française qui a officiellement présenté le projet au ministre du Pétrole, Vincent de Paul Massassa, la nouvelle usine qui produira 10 tonnes de gaz butane à Batanga dans les environs de Port-Gentil rentre en production dès 2022. Pour lui, ce projet « va permettre de diminuer les importations du Gabon et donc de développer le gaz au sein du pays ».
Pour rappel, le Gabon dispose des réserves gazières d’environ 100 milliards de mètres cubes, d’après une récente étude commandée par les autorités. Placée sous la supervision de Noureddin Bongo Valentin, une task-force a été mise en place il y a quelques mois. Celle-ci est essentiellement dédiée à tous les projets gaziers du Gabon qui peut prétendre devenir un pays exportateur de gaz.