Si les fonctionnaires du secteur du Trésor public, des Hydrocarbures, des Douanes et des Impôtsregroupés au sein de la Fédération des collecteurs des régies financières (Fecorefi) sont aujourd’hui en grève, il convient de rappeler que l’État contre lequel ceux-ci émettent des griefs a toujours tenu ses engagements à leur égard, y compris en temps de crise comme celle vécue l’an dernier avec la survenue dans le pays de la pandémie de la Covid-19. Et cette réalité n’est pas près de changer.
L’État reconnaît les efforts et les récompense
En 2020, en dépit de la crise économique accentuée par la crise sanitaire due à la pandémie de la Covid-19, l’Exécutif avait adopté deux décrets, le premierfixant les modalités d’évaluation et d’attribution de la Prime d’intéressement spécifique servie aux agents des administrations des Douanes, des Impôts, du Trésor et des Hydrocarbures ; le second instituant une Prime à la performance budgétaire. L’objectif de la mise en place de ces gratifications était une façon pour les autorités de reconnaître les efforts et parfois les sacrifices consentis par ses fonctionnaires parmi les plus performants et les plus motivés du pays.
Il est de ce fait difficile de comprendre les récriminations de la Fédération des collecteurs des régies financières qui tente un bras de fer depuis quelques semaines avec l’État, qui n’a pourtant pas failli à ses responsabilités à leur égard. Et, de l’avis de beaucoup, refuser de payer pour un travail à moitié fait comme l’exige la Fecorefi est loin de s’assimiler au refus de tenir ses engagements. Simple logique !
D’autant que, ces dernières années, l’État a pris le risque de créer un sentiment de deux poids deux mesures parmi ses agents. En effet, les primes spéciales versées aux agents des régies financières ne sont pas forcément bien vues. Le gouvernement a dû jongler et rassurer les populations du bien-fondé de ces gratifications qui coûte cher au contribuable.
L’État tient toujours parole
En dépit de la crise, alors qu’il s’était engagé dès 2019 à payer les primes spécifiques aux régies financières, l’État a tenu parole en 2020. Et c’est peu dire si cette confiance acquise de longue date lui a coûté énormément d’argent dans cette période de crise.
Selon les calculs faits par des experts au sein de l’administration du Budget et des Comptes publics, les gratifications consenties par l’État représentent environ 6 milliards de FCFA par mois. Or, le pays compte environ 3 000 agents en service dans les administrations des Douanes, des Impôts, du Trésor et des Hydrocarbures. Ce qui représente en moyenne de 2 millions de FCFA par agent, ceci chaque mois, durant toute l’année.
Pourtant, malgré cet écart de traitement, l’État a toujours tenu à être le plus juste possible. Ces primes mesures ont pour objectif de renforcer la performance des agents des régies financières. Elles doivent pouvoir améliorer la bonne gouvernance, mais aussi garantir plus d’équité dans l’attribution des primes, puisqu’une prime est versée pour récompenser les efforts réalisés par son bénéficiaire.