Preuve s’il en fallait de ce que l’ancien patron limogé trois semaines plus tôt n’était plus l’homme de la situation, la société publique Pizo de formulation des lubrifiants (Pizolub) vient de régler pour environ 700 millions de francs CFA d’arriérés de salaires dus à 154 employés.
Le calvaire des 154 agents de Pizolub à Port-Gentil vient de prendre fin. Selon des sources, cet épilogue a été rendu possible grâce à la diligence du gouvernement qui a tenu à sa promesse faite un mois plus tôt à la suite des entretiens entre le ministre du Pétrole, Vincent de Paul Massassa, et les représentants de l’Organisation nationale des employés du pétrole (Onep)emmenés par Sylvain Mayabi Binet. En novembre, en effet, le gouvernement avait promis de venir au secours de l’entreprise publique qui fait face à d’importantes difficultés financières depuis plusieurs mois.
Alors qu’approchent les festivités de fin d’année, les autorités ont ainsi pensé à la condition de ces employés. « Les 7 mois d’arriéré de salaire ont bel et bien été positionnés sur leurs comptes », atteste un agent du Trésor public.
Selon des estimations, le montant global de l’enveloppe ayant servi à l’apurement de ces arriérés de salaire est de 700 millions de francs CFA. Cet argent, précisent certains de nos confrères, « est issu d’une rallonge budgétaire de 2,5 milliards de FCFA ». Il faut dire que l’entreprise en avait bien besoin depuis de longs mois.
Au sein de Pizolub, beaucoup n’ont pas hésité à accuser Guy Christian Mavioga d’avoir fait plonger les comptes de l’entreprise dans le rouge, au point que celle-ci a dû avoir recours à l’aide de l’État. L’ancien patron n’est pas connu comme un manager de talent. Tout au contraire. Le président de la République a dû le limoger le 20 novembre dernier de son poste de directeur général pour le remplacer par Jean Marie Kombe Wora.