Dans le but d’accélérer le plan de rationalisation des dépenses publiques, tout en veillant à l’efficacité des structures publiques, le dernier Conseil des ministres a fait le choix de supprimer l’Agence nationale des grands travaux d’infrastructures (ANGTI).
Lancées dans un processus de rationalisation des dépenses publiques qui s’avère encore plus nécessaire avec la pandémie de coronavirus qu’il y a quelques années, les autorités gabonaises ont opté pour la diminution du nombre de structures publiques s’étant révélées plus coûteuses. Une décision imposée par la crise économique à laquelle est confronté le Gabon, à l’instar d’autres pays dépendants des ressources pétrolières, depuis la chute du prix du baril en fin 2014.
Après avoir décidé de la suppression d’autres agences publiques dès 2019 (ANAGEISC, etc.), le Conseil des ministres a en effet poursuivi la réforme des structures administratives du secteur des infrastructures et des travaux publics par la suppression de l’ANGTI. Les personnels agents publics permanents exerçant jusqu’à lors ont été immédiatement été remis à la disposition de leurs administrations d’origine. « Ceux des agents relevant du Code du travail sont soumis aux dispositions des textes en vigueur », précise le communiqué du gouvernement.
En décidant de poursuivre la réforme visant à rendre les structures publiques moins budgétivores et de conserver les plus efficaces sur le terrain, particulièrement dans le secteur des travaux publics, les autorités gabonaises entendent « optimiser l’élaboration et la mise en œuvre des politiques publiques dudit secteur », justifie-t-on. Compte tenu des nouvelles ambitions du pays en termes de développement, et à cause de la crise multiforme actuelle, la suppression de l’ANGTI était inévitable.