Sept ans seulement après sa création, la Compagnie nationale de navigation intérieure et internationale (CNNII)qui ne dispose actuellement d’aucun navire lui appartenant est en passe de connaître la faillite en dépit des efforts de la direction générale qui souffre de l’absence de subvention depuis quelques années.
Depuis 2017, la CNNII ne bénéficie plus de subvention de l’État. Et ce manque commence sérieusement à avoir des répercussions dans le fonctionnement de la Compagnie qui nedispose actuellement d’aucun navire lui appartenant, et alors même que les bateaux qu’elle loue ne sont pas rentables compte tenu de ses charges. Créée en 2013, après seulement 7 ans d’existence, la CNNII est au bord de la faillite, selon le site Directinfosgabon.com qui dit avoir pris connaissance des conclusions de la revue des comptes des exercices antérieurs initiée en 2020 et confiée au Cabinet KPMG.
Selon nos confrères, ces conclusions feraient état de plusieurs difficultés auxquelles fait face la compagnie de transport maritime. Il s’agit notamment d’« une accumulation continue de pertes financières depuis la création de la compagnie ; une situation de quasi–faillite caractérisée par des fonds propres négatifs de l’entreprise ; une absence de mécanismes comptables de renouvellement des équipements de production (navires, logistique, mobilier) ; une masse salariale ayant augmenté de 250% entre 2013 et 2018 et représentant 76% du chiffre d’affaires ; et des coûts d’exploitation élevés en raison de charges locatives excessives de bateaux et de matériel logistique».
Carl Ngueba Boutoundou, directeur général de la CNNII, ne s’en cache pas : « la forte masse salariale, l’insurmontable retard de reversement des cotisations sociales, l’accumulation des pertes financières, les coûts d’exploitation élevés en raison des charges locatives des navires des insuffisances techniques, sont autant des problèmes qui font que la CNNII navigue en eaux troubles ».
Pour le manager, « il est plus qu’urgent que cette société d’État se dote des outils nécessaires à la production de richesse pour garantir sa survie ». C’est sans nul doute le sens des initiatives lancées depuis son arrivée à la tête de l’entreprise, à l’instar du séminaire de formation sur la mise en place du système de management de la qualité et performance durable organisé en avril dernier, à Libreville.