L’homme n’est pas à ses essais, en termes de déclarations dangereuses d’incohérence, voire de bêtise. C’est surtout et d’abord auprès de ses propres compatriotes, téléspectateurs français, que Ulysse Gosset a fait ses preuves dans le couloir qui semble désormais faire sa marque de fabrique ; l’inconséquence.
Editorialiste chez BFM TV, l’Homme a fait une sortie surprenante, en commentant l’office religieux donné en l’honneur de l’ancien Président français, Jacques Chirac, décédé il y a quelques jours à l’âge de 86 ans. Parlant des relations qu’aura entretenu pendant 4 décennies de vie politique, ce grand français avec des personnalités politiques africaines, M. Gosset a affirmé à l’antenne que beaucoup de ces dernières n’étaient présentes à l’hommage rendu au Président défunt parce que beaucoup d’entre elles ont disparu, soit parce qu’elles ne sont plus vivantes, soit parce qu’elles ne sont plus sur la scène politique. Problème, l’éditorialiste prétend inscrire dans cette catégorie le Chef de l’Etat gabonais, Ali Bongo Ondimba. C’est à tomber par terre ! Cet homme de médias s’intéresse-t-il au moins à l’actualité politique gabonaise, marquée par l’intense activité du Président gabonais dans la province du Haut-Ogooué après avoir pris part à la rentrée de la Cour Constitutionnelle ? Ce même Président qui présidera un Conseil des Ministres ce mercredi 3 octobre au Palais du Bord de Mer.
Pourtant, l’étonnement suscité par cette sortie pour le moins intrigante ; et pour le plus digne d’un charlatan du micro, amateur assumé ; faiblit bien vite lorsque l’on s’intéresse aux sorties passées de Ulysse Gosset. Sur Twitter notamment, l’homme est fustigé par de nombreuses personnalités publiques françaises, remettant en cause son professionnalisme, voire même ses notions de géographie élémentaire lorsque, par exemple, l’intéressé situe le Liban en Afrique, dans l’une de ses analyses sulfureuses ou encore lorsque, parlant des autorités du Burkina Faso, il emploie l’adjectif inexistant de « burkinaises » ou « burkinabaises ». D’aucuns voient ce sacré Ulysse bien parti pour « la Palme de la pire abjection. » On lui décernerait bien aisément en plus celle de la bêtise médiatique.
Comment un média censé être sérieux peut-il tolérer dans ses effectifs un tel ‘‘phénomène’’ ? Telle est la question sur laquelle nous resterons. Une question qui vaut bien son pesant d’or.