En faisant officiellement son entrée dans le capital de la Société d’exploitation du Transgabonais (Setrag) avec la société Meridiam, l’État gabonais renouvelle son ambition à financer lui-même ses grandes infrastructures à fort rendement économique et social tout en ayant recours au secteur privé.
C’est un nouveau dossier que le Coordinateur général des affaires présidentielles vient de mener à bien. La supervision de la signature de l’accord avec Meridiam et l’Etat gabonais en vue de l’entrée des deux parties au capital de Setrag avait en effet été confiée par le chef de l’État à Noureddin Bongo Valentin. Désormais c’est chose faite et le Gabon devrait avoir les coudées franches pour matérialiser ses grands projets d’infrastructure dans le domaine du transport ferroviaire.
Cette signature intervenue le mercredi 8 septembre 2021, indique en effet Jessye Ella Ekogha, « témoigne de la volonté de notre pays de financer ses grandes infrastructures à fort rendement économique et social par des moyens innovants, en faisant appel au privé et en limitant son endettement ».
Si le conseiller spécial d’Ali Bongo Ondimba et porte-parole de la présidence de la République confirme que cet accord a été voulu par le Président de la République, il ne doute pas qu’à travers celui-ci « le quotidien des Gabonais, qui voyagent à l’intérieur, s’en trouvera considérablement amélioré ».
Jessye Ella Ekogha assure également que « l‘impact sur l’économie du pays sera majeur. La capacité de transport de marchandises passera de 12 à 19 millions de tonnes ».
Les closes
Concrètement, le Groupe Eramet précise que « l’entrée de Meridiam au capital de Setrag, au travers d’une augmentation de capital d’un montant d’environ 30 M€, permettant au fonds d’investissement de devenir actionnaire à 40 % de la filiale gabonaise ».
De même, au-delà de son apport en capital, Meridiam s’est engagée à contribuer de l’ordre de 40 millions d’euros au financement de Setrag et à apporter son expertise ferroviaire pour assurer le développement futur du Transgabonais.
Pour ce qui est de l’État gabonais, celui-ci acquiert 9 % du capital de Setrag auprès de Comilog, filiale du groupe Eramet, qui reste l’actionnaire majoritaire de la société avec 51 % du capital.