Après le vif débat suscité en décembre par l’annonce puis l’adoption à une très forte majorité par le Parlement du projet de loi portant modification de la Constitution, le président de la République est lui-même revenu sur cette nécessaire modernisation de la Loi fondamentale du Gabon pour en expliquer les différents objectifs.
Pour la consolidation des institutions
Profitant de la cérémonie de présentation des vœux de Nouvel An au couple présidentiel organisée par visioconférence les 5 et 6 janvier, en réponse à ses compatriotes ayant émis des critiques suite à l’annonce puis à l’adoption à une forte majorité par leParlement du projet de loi portant modification de la Constitution, le président de la République a souhaité expliquer le bienfondé de cette modernisation de notre Loi fondamentale dont le principal objectif est la consolidation des institutions républicaines.
Ali Bongo Ondimba estime en effet que, « pour être fortes, nos institutions doivent résolument être consolidées, en permanence ». Pour le chef de l’État, « c’est la condition sine qua non de leur stabilité ». Aussi, a-t-il rappelé que « le contexte change et il nous faut savoir nous adapter ».
Explications, point par point
Le président de la République l’assure, le Gabon avait besoin de moderniser davantage sa Constitution, et son ambition a reçu l’assentiment des parlementaires, en ce que son initiative était plus que nécessaire. Conséquence : « Nos institutions en sortent renforcées. Notre vie démocratique revigorée », s’est-il réjoui.
Le chef de l’État a par ailleurs précisé, contrairement à certains acteurs politiques de l’opposition ayant tenté d’induire l’opinion en erreur, que « ces précisions, utiles et nécessaires pour notre Pays, ne sont pas des inventions. Elles existent ailleurs dans le monde, en particulier dans les plus grandes démocraties ».
Aussi, a-t-il donné les explications suivantes :• « Préciser les conditions de la vacance du pouvoir en fixant des règles claires et sûres, c’est permettre à notre pays de parer à toute éventualité dans les meilleures conditions. Ne pas le faire aurait été irresponsable, car « gouverner, c’est prévoir« . »• « Préciser le statut pénal du chef de l’État, ce n’est pas lui garantir une impunité. C’est au contraire clarifier les conditions dans lesquelles celui-ci doit, le cas échéant, répondre de ses actes en toute transparence. Il s’agit, là aussi, d’une salutaire avancée. »• « Nommer certains sénateurs, c’est offrir au Sénat, et par extension au Parlement, la possibilité d’un surcroit de compétence et d’expérience dans des domaines sur lesquels le Pouvoir législatif est appelé à se prononcer. »