La Toile gabonaise fait état depuis cette matinée du lundi 14 décembre d’une prétendue assignation à résidence infligée à l’ex-ministre de l’Économie et de la Relance qui a démissionné une semaine plus tôt de son propre gré.
Une semaine après sa démission courageuse du gouvernement après qu’il fait l’objet d’accusations de concussion avec certaines entreprises, Jean-Marie Ogandaga est depuis quelques heures au centre d’une nouvelle vague de rumeurs diffusées sur les réseaux sociaux. Cette matinée du lundi 14 décembre, des médias nationaux dont Gabonreview et Gabonmediatimeaffirment que l’ex-ministre de l’Économie et de la Relance a été placé en résidence surveillée ces derniers jours. Nos confrères assurent en plus que l’ex-membre du gouvernement est contraint de porter un bracelet électronique qui l’empêcherait de fuir le pays.
Pures allégations
« Pures allégations ! » s’est écrié un proche de Jean-Marie Ogandaga visiblement outré par de telles affirmations. Tout aussi surpris qu’une fake news de cette ampleur ait été diffusée par des médias réputés sérieux, un ancien collaborateur du ministre informe que ce même lundi, M. Ogandaga a bien pris part à la cérémonie de passation des charges avec sa remplaçante, Nicole Jeanine Roboty, nouvelle ministre de l’Economie et de la Relance.
« Lors de cette cérémonie, Monsieur le Ministre est apparu décontracté, pas du tout l’air de quelqu’un qui est préoccupé et encore moins à qui la liberté de circuler a été limitée. Et pour le fameux bracelet qui porterait, rien de cela n’était visible sur lui », a réagi une ancienne collaboratrice disant avoir assisté à la cérémonie de passation des charges à l’Immeuble Arambo, le bâtiment abritant le ministère de l’Économie.
Aucune action en justice
Joint, un juriste assure qu’« il est fort peu probable que M. Ogandaga ait pu se voir remettre un bracelet-cheville électronique, d’autant que le Gabon n’en dispose pas ». Le juriste ajoute par ailleurs chez nos confrères de Lalibrevillequ’une mesure d’assignation à résidence ne peut qu’être ordonnée par un juge. Or, nul n’a confirmé au parquet un tel verdict. La raison en est simple : l’ex-ministre n’a fait l’objet d’aucune poursuite judiciaire depuis sa démission. Il vaque librement à ses activités depuis lors.