Faussement présenté comme un des plus sérieux challengers potentiels d’Ali Bongo Ondimba lors de la présidentielle de 2023 et comme un des opposants les plus doués du pays, Alexandre Barro Chambrier n’en serait rien en réalité. Jadis son plus proche acolyte, Serge Maurice Mabiala le dévoile plutôt aux yeux du monde comme « un dandy égaré en politique ».
Alexandre Barro Chambrier n’est rien de ce qu’il prétend être. Le président du RPM, parti non reconnu officiellement jusqu’à lors, ne mériterait même pas l’idée que certains au sein de l’opposition se font de lui : un des plus sérieux challengers potentiels d’Ali Bongo Ondimba en 2023. C’est, en tout cas, ce qu’assure Serge Maurice Mabiala dont un récent communiqué en tant que secrétaire général du RHM fait la lumière sur le litige qui oppose le ministre Michel Menga M’Essone et le leader du RPM sur la paternité du RHM.
S’agissant dudit litige au sujet duquel la cour d’appel s’est prononcée dernièrement en déclarant recevable l’action intentée par Alexandre Barro Chambrier, le député-conseiller municipal de Mouila indique qu’il ne s’est pas agi d’une victoire du plaignant comme celui-ci a tenté de le faire croire dans la presse. « La Cour d’appel a estimé qu’il existait une contestation sérieuse et s’est déclarée incompétente pour connaître les faits en lieu et place du Juge du fond. Autrement dit la Cour d’appel renvoie l’affaire devant une chambre civile », explique-t-il.
« À l’évidence donc, devant la Cour d’appel, Monsieur Hugues Alexandre Barro Chambrier a à nouveau succombé puisque le Juge, se déclarant incompétent, n’accède pas à sa demande de cessation de troubles illicites. […] En substance, la décision de la Cour d’appel renvoie dos à dos le plaignant et le défendeur devant une chambre civile réputée compétente pour connaître des faits », poursuit-il.
Un usurpateur ?
Pour Serge Maurice Mabiala, le fait que M. Barro Chambrier ait laissé penser à l’opinion qu’il avait gagné devant la Cour d’appel est loin de l’étonner. Le sujet est un habitué des faits. Le président du RPM, selon lui, est « dans un habituel jeu d’ombres chinoises ».
Aussi, invite-t-il l’opinion nationale et internationale à « ne pas se laisser abuser par les artifices de communication, les tours de passe-passe médiatiques et les postures narcissiques d’un dandy égaré en politique ».
Litige entre hommes
« Pour la bonne et exacte information de tous, la requête du plaignant ne porte nullement sur un quelconque litige qui opposerait le RHM à un quelconque parti, juridiquement constitué en République gabonaise. Elle oppose deux personnalités politiques dont l’une, la plaignante, a succombé en première instance et a, ainsi que la loi lui en ouvre droit, relevé appel », explique-t-on au RHM.