Comme pour tenter de se redonner une existence dans la sphère politique nationale, Bruno Ben Moubamba, ancien vice-premier ministre du Gabon, vivant aujourd’hui hors de son pays, accuse les autorités gabonaises de vouloir attenter à sa vie. Une accusation qui pourrait conduire à des poursuites judiciaires contre lui.
Ce mercredi 7 juillet 2021, les « Sages » de l’Alliance pour le changement et le renouveau (ACR) ont indiqué à travers une communication que « le pouvoir gabonais en général, le gouvernement et la présidence de la République en particulier, n’ont jamais renoncé à assassiner sans raison objective l’ancien vice-premier ministre », Bruno Ben Moubamba.
En effet, les cadres et conseillers de l’ACR prétendent avoir récemment été informés que la Police judiciaire du Benelux a ouvert une enquête judiciaire contre une Franco-Marocaine du nom de Fatma B. pour « tentative d’attentat et harcèlement obsessionnel » contre leur leader. « La PJ du Benelux sait que la Franco-Marocaine voulait discréditer politiquement et assassiner physiquement l’ancien vice-premier ministre gabonais », ont-ils déclaré, ajoutant que la prétendue dame aurait affirmé avoir travaillé en connexion avec une autorité du Gabon.
« très mauvaise stratégie »
Limogé du gouvernement dont il éprouvait bien des difficultés à comprendre les principes, le fonctionnement et la nécessité au profit du plus grand nombre, Bruno Ben Moubamba se cherche désespérément une nouvelle existence dans la sphère politique nationale. L’ancien vice-premier ministre, qui ne vit plus au Gabon depuis sa disgrâce, tente en effet de jouer la carte de l’émotion pour espérer attirer les regards sur lui. Après l’échec d’une énième grève de la faim et une tentative pour le moins cocasse dans le monde musical, l’opposant est revenu à ses vieilles habitudes : les accusations fallacieuses.
Sauf que sa nouvelle trouvaille n’a franchement pas de quoi amuser. D’autant plus qu’il s’en prend une nouvelle fois, une fois de trop aux autorités gabonaises. Et, joint par notre Rédaction, un juriste affirme que « le comportement de M. Moubamba est préjudiciable aussi bien pour le pays qu’il a lui-même représenté au plus haut niveau pendant plusieurs mois que pour sa propre personne ».
« Il pourrait être poursuivi pour ces accusations et écoper de lourdes peines au niveau de la justice. C’est grave pour un intellectuel de son genre », réagit le juriste qui ne doute pas que le procureur de la République pourrait se saisir des accusations portées contre les autorités gabonaises par l’opposant. À défaut, comme il l’avait déjà fait pour d’autres affaires, la présidence de la République pourrait déposer plainte contre lui.
« Si Bruno Ben Moubamba espère revenir sur la scène politique, il emploie une très mauvaise stratégie. Il devrait plutôt proposer des choses concrètes aux Gabonais et arrêter de se victimiser. Ça ne marche plus », estime un observateur.