Ce mardi 14 mars 2023, La Cour d’appel de Paris a décidé d’octroyer au Gabon le statut de partie civile dans l’affaire dite des biens mal acquis. À Libreville, cette décision de la justice française est une petite victoire dans la mesure où elle permet au Gabon d’avoir accès au dossier, mieux aux éléments de l’enquête. Dans cette affaire des biens mal acquis où plusieurs pays de l’Afrique centrale sont impliqués, le Gabon est le seul à avoir obtenu ce statut judiciaire qui lui permettra de mieux préparer sa défense.
Pour les autorités gabonaises c’est une excellente nouvelle. En effet, en décidant d’accorder à l’État gabonais le statut de partie civile dans l’affaire des biens mal acquis, la Cour d’Appel de Paris donne l’opportunité à la défense gabonaise d’avoir un accès total aux éléments de l’enquête. Ce qui permettra à ces derniers de mieux se préparer. Cette décision de la justice française intervient après que le 22 février 2022, le juge d’instruction Dominique Blanc avait refuser d’accorder ce statut de partie civile au Gabon.
À ce jour, le Gabon est le seul État qui a pu bénéficier de ce statut. En 2008, les constitutions de partie civile de la Guinée équatoriale et du Congo ont été déclarées irrecevables.
Selon Africa intelligence, la constitution de partie civile gabonaise est défendue par maître Francis Szpiner et par le cabinet d’arbitrage Betto Perben, dont les trois associés sont Jean-Georges Betto, Dominique Perben et le dernier arrivé, Raphaël Gauvain. Ils font face à l’avocat William Bourdon qui s’opposait à la demande pour le compte de Transparency international, déjà partie civile et à l’origine de la première plainte dans l’affaire en 2010.