L’ayant reçue en audience, le lundi 7 juin 2021, le président de la République a échangé avec la Première ministre sur plusieurs sujets différents, dont celui des manifestations enregistrées ces dernières semaines à Mékambo, qui sont liées notamment au conflit homme-faune dans cette localité de la province de l’Ogooué-Ivindo.
Un sujet préoccupant
Les deux dernières semaines ont fortement été marquées par les manifestations enregistrées à Mékambo. Des manifestations ayant réuni plusieurs habitants, particulièrement des paysans qui ont vu leurs champs dévastés par les éléphants. La colère des habitants impuissants et se sentant délaissés a donné lieu à des échauffourées avec les forces de l’ordre. Ce qui a conduit à de nombreuses arrestations.
À ce jour, selon le parquet, 26 des manifestants interpelés ont été mis en liberté provisoire et 4 placés sous mandat de dépôt à la maison d’arrêt de Makokou. S’il ne s’est pas encore officiellement prononcé sur le sujet, il n’en demeure pas moins que celui-ci préoccupe particulièrement le président de la République.
L’ayant reçue en audience, lundi, Ali Bongo Ondimba a en effet évoqué la question avec Rose Christiane Ossouka Raponda, rapporte la présidence de la République. Le chef de l’État a souhaité avoir le compte rendu de ce qui a été fait jusque-là pour trouver des solutions aussi bien profitables aux paysans qu’aux pachydermes.
Selon des sources proches du palais, le sujet est d’autant plus préoccupant aux yeux du Président qu’un conseil présidentiel dédié devrait se tenir dans les prochains jours. Le but étant d’apaiser les tensions dans cette localité de la province de l’Ogooué-Ivindo.
Sur le plan continental
Les échanges entre le chef de l’État et la cheffe du gouvernement ont également porté sur les questions d’actualité continentale, particulièrement dans la sous-région de l’Afrique centrale. Au palais Rénovation, Rose Christiane OssoukaRaponda est en effet venue faire à Ali Bongo Ondimba le compte rendu de sa participation à la première session extraordinaire de la CEEAC tenue le 4 juin dernier à Kinshasa, au Congo.
La situation politique et sécuritaire en République du Tchad, les incidences du trafic illégal de nos ressources naturelles, y compris par certains frères de la sous-région ont aussi été au cœur des échanges entre le Président et les membres du gouvernement présents à cette audience.