Représentant du Gabon à l’Union africaine, l’ambassadeur du Gabon en Éthiopie, Hermann Immongault, qui a récemment été reçu en audience à Libreville par le président de la République, a assuré aux autorités gabonaises que la candidature du Gabon comme membre non permanent du Conseil de sécurité des Nations unies repose sur une promesse ferme d’appui de la part de l’UA. Ce que n’a pas la RDC qui tente de jouer des coudes.
Prévue le 11 juin prochain, l’élection au cours de l’Assemblée générale de l’ONU du futur membre non permanent du Conseil de sécurité des Nations unies pour la période 2022-2023 met désormais en concurrence deux États de l’Afrique centrale : le Gabon et la République démocratique du Congo (RDC). Une attitude qui en offusque plus d’un, d’autant que depuis de longs mois, le Gabon est le seul pays de la sous-région à avoir officiellement fait acte de candidature à se poste. Au point qu’il compte à ce jour plusieurs promesses d’appui de la part d’autres pays, aussi bien sur le contient qu’en Occident.
Alors que la RDC et son président Félix Tshisekedi multiplientles manœuvres diplomatiques à quelques jours du vote, les diplomates gabonais tiennent à rappeler qu’en dehors du soutien d’autres pays du continent, le Gabon a reçu la promesse formelle de celui de l’Union africaine. Dans une série de tweets, ce jeudi 3 juin 2021, Hermann Immongault a en effet rappelé que la candidature du Gabon a été notifiée le 14 décembre 2020 à la Commission de l’UA par l’entremise du Département des Affaires politiques, conformément aux délais fixés au 30 décembre 2020 par l’organisation africaine.
De même, l’ambassadeur du Gabon en Éthiopie et Représentant permanent à l’UA a rappelé que la candidature du Gabon a été proposée, le 1er février 2021, pour endossement du Conseil exécutif par le Comité ministériel de l’UA sur les candidatures africaines dans le système international, conformément aux critères du Règlement intérieur dudit Comité. Le diplomate rappelle également que cette candidature a dûment été endossée par le Conseil exécutif de l’UA à travers les ministres des Affaires étrangères de tous les États membres. C’était le 4 février dernier, lors d’une session présidée par le ministre des Affaires étrangères de l’Afrique du Sud. Au cours de cette session, chaque pays candidat a présenté son argumentaire. La RDC n’y figurait pas.
Pour Hermann Immongault, « l’UA fait désormais le choix du strict respect de ses textes, de la remise en question de sa gouvernance et de la mise en conformité de son leadership pour faire correspondre ses ambitions aux enjeux de l’heure ». « C’estl‘Afrique que nous voulons, et le Gabon y joue sa partition. En toute légalité. En toute légitimité », a-t-il tweeté.
Pour beaucoup, l’initiative des autorités congolaises s’apparente à un boycott. D’autant plus que le Gabon et l’UA disposent de preuves écrites et vocales qui confirment que la candidature du Gabon est la seule valable pour le compte de la sous-région.