Le président gabonais qui est sans conteste le premier de la sous-région à avoir véritablement pris conscience de la menace que représentait le Covid-19, y compris pour les pays voisins, devrait bientôt proposer à ses homologues, chefs d’État de l’Afrique centrale, un sommet extraordinaire de la Cemac par visioconférence sur la situation sanitaire actuelle et ses conséquences sur l’économie de chacun des pays de la région.
Dans les prochains jours, les chefs d’État de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) devraient se réunir à l’occasion d’un sommet extraordinaire. Ils devraient le faire par visioconférence, informe ce vendredi 27 mars le site de Jeune Afrique. L’idée de cette rencontre au sommet, selon l’hebdomadaire panafricain, émane d’Ali Bongo Ondimba, présenté par beaucoup comme un des premiers dirigeants du continent à avoir véritablement pris la mesure de la situation liée au Covid-19, et parmi ceux ayant pris des mesures drastiques pour contenir la propagation de cette pandémie dans son pays.
Le président gabonais qui devrait officiellement soumettre son idée à son homologue Paul Biya, président du Cameroun et président en exercice de la Cemac, souhaite que la question de la pandémie du nouveau coronavirus soit abordée au plus haut niveau des États de la sous-région. Il s’agira notamment, croit savoir Jeune Afrique, d’évoquer les sujets liés à la chute subséquente des prix du baril de pétrole et du ralentissement général de l’activité économique des pays membres causés par la pandémie.
Au cours de cette réunion à distance, «les présidents doivent, par exemple, décider de l’intervention ou non de la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC) pour soutenir les économies de leurs pays», estime le média panafricain.