À la faveur de sa rencontre ce vendredi 23 octobre avec la presse nationale et internationale, le Conseiller spécial et porte-parole de la présidence de la République a réaffirmé le refus du chef de l’État de faire courir un quelconque risque à ses compatriotes en répondant à l’appel de certains à lever hâtivement toutes les mesures sanitaires contre la Covid-19.
Lors de sa conférence de presse tenue jeudi au palais, JessyeElla Ekogha a abordé plusieurs sujets liés à l’activité nationale et internationale du président de la République Ali Bongo Ondimba. Parmi ces sujets, le Conseiller spécial du chef de l’État et porte-parole de la présidence a évoqué la pandémie de Covid-19 et a tenu à répondre à l’appel lancé par certains en faveur du déconfinement tous azimuts. Une position qu’il a trouvé peu responsable avant de réaffirmer le refus de son patron de céder à cet appel.
Tout en rappelant qu’à ce jour « le Gabon ne compte guère plus de 300 cas actifs » et que « le nombre de guérisons dépassera bientôt celui des contaminations, devenues marginales », le jeune collaborateur du président a invité les uns et les autres à ne pas perdre de vue que la tendance baissière enregistrée ces derniers mois est le fruit de trois facteurs : les décisions prises très tôt par le président Ali Bongo Ondimba, la solidité de notre système de santé et le haut-niveau de professionnalisme de nos personnels médicaux, mais également le sens de la discipline collective des Gabonais qui ont respecté les gestes barrières et les mesures d’hygiène.
Toutefois, indique-t-il, rien n’est gagné. « À tous ceux qui, de manière assez imprudente, appellent à une levée plus brutale, plus hâtive ou plus générale des précautions sanitaires, je ne saurais trop leur conseiller de regarder la situation ailleurs. Des pays où le virus avait semble-t-il disparu font face depuis plusieurs semaines à une résurgence subite de l’épidémie », rappelle-t-il.
« En cas de relâchement, la sanction peut être terrible. Et en ce cas, les efforts et même les sacrifices consentis par les Gabonais depuis le mois de mars l’auront été en pure perte. C’est pourquoi il faut mûrement réfléchir chaque décision et éviter de sombrer dans un populisme facile consistant à dire que, puisque le virus ne circule quasiment plus, il n’est plus nécessaire d’observer certaines précautions. Je le dis, ce serait une folie. Si nous n’y prenons garde, l’épidémie peut repartir, à tout moment », prévient le porte-parole de la présidence qui n’a pas manqué de rappeler, s’agissant du sujet brûlant de l’heure, que la date prévue pour la réouverture progressive des lieux de culte est le vendredi 30 octobre prochain et non le dimanche 25 octobre.