Au cours de ces derniers jours, la Confédération Africaine de Football (CAF) s’est montrée très sceptique au sujet de l’interpellation et de la détention provisoire de Pierre-Alain Mounguengui à la prison centrale de Libreville. Dans un courrier adressé aux autorités gabonaises, la CAF a demandé des explications au sujet de cette affaire. Le Ministre gabonais des Sports, Franck Nguema n’a pas manqué d’apporter plusieurs éclaircissements à ce sujet.
Le Président de la fédération gabonaise de football, Pierre-Alain Mounguengui séjourne depuis ces derniers jours à la prison centrale de Libreville. En effet, il a été placé en détention provisoire pour une durée de dix jours en attendant son procès. Il est accusé de non-dénonciation de crime dans la vaste affaire de pedophilie dans le football gabonais. C’est à la suite de tous ces évènements judiciaires que la Confédération Africaine de Football (CAF) a adressé un courrier le 28 avril dernier au Ministre de la jeunesse et des sports, Franck Nguema. Dans ce courrier, l’instance du football africain demande des éclaircissements.
La CAF estime que l’interpellation de Pierre-Alain Mounguengui est «une coïncidence troublante et ses motifs peu clairs». De plus, la Confédération Africaine de Football mentionne également le «contexte particulier» avec la récente réélection de Mounguengui et faisait remarquer «une coïncidence troublante et ses motifs peu clairs» dont le but est de le mettre hors-jeu de la gestion de la Fegafoot. Dans sa réponse adressée à la CAF, le Ministre de la jeunesse et des Sports, Franck Nguema estime que «les conditions de détention de M. Mounguengui s’effectuent dans le strict respect des droits de l’homme» et qu’il se «porte bien». Et donc, il n’y a pas de quoi s’inquiéter à ce sujet.
De plus, Franck Nguema rappelle que Pierre-Alain Mounguengui « bénéficie de la présomption d’innocence», mais fait «l’objet d’une procédure judiciaire au motif qu’il aurait gardé le silence face aux abus sexuels qu’auraient vécus pendant des années, des centaines de footballeurs mineurs de la part de leurs encadreurs dont il est le président fédéral depuis huit (8) ans, soit de 2014 à 2022». Il rappelle également l’interpellation de l’ancien sélectionneur des U17, Patrick Assoumou Eyin, suspendu depuis «les révélations du très sérieux journal anglais The Guardian», le 16 décembrc 2021, qui a mis au grand jour un vaste réseau de pédocriminalité au sein du football gabonais depuis des années».
Enfin, il cite également les cas d’Orphée Mikala et Triphel Mabika qui font aussi l’objet de détention provisoire . «Le dernier cité, a d’ailleurs été surpris en flagrant délit le 25 décembre 2021, dans une chambre de motel à Libreville, avec deux jeunes garçons de 14 ans environ». Veuillez noter que d’autres personnes citées dans cette affaire ou soupçonnées d’avoir fermé les yeux sur ces crimes seront également entendues et/ou interpellées», a-t-il indiqué à la CAF.