Dans le but de permettre à son pays et à ceux de la sous-région de lutter efficacement contre la pandémie du Covid-19 qui a des répercussions non négligeables sur les économies des États, le président gabonais devrait prochainement porter à l’attention de ses pairs de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) ses réflexions liées à la demande de l’annulation de la dette africaine et la modernisation de certaines procédures à la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC).
C’est indéniable, la pandémie du Covid-19 impacte fortement les économies des États du monde. Ceux de l’Afrique centrale ne font pas exception. Si bien que certains leaders, à l’instar d’Ali Bongo Ondimba ne manquent pas de propositions pour mieux faire face à la crise sanitaire actuelle. Dans les prochains jours, selon le Premier ministre, le Gabon devrait en effet porter quelques réflexions au niveau de la Cemac, liées notamment à la dette des pays africains et la modernisation de certaines procédures à la BEAC. L’objectif étant d’avoir une position commune et une action coordonnée.
Comme de nombreux pays du continent, le Gabon «est favorable et plaide pour une annulation de la dette des pays africains sans distinction de catégorie», a indiqué, lundi 27 avril, Julien Nkoghe Bekale. Les autorités estiment en effet que cette mesure, prise par les bailleurs de fonds internationaux, permettrait aux pays de gérer efficacement la crise du Covid-19.
Pour le gouvernement, «l’annulation pure et simple des échéances de dette par les partenaires bilatéraux et multilatéraux serait une bouffée d’oxygène significative pour amortir le choc de cette crise et assurer la relance de l’économie».
Au sujet de la BEAC, «le gouvernement gabonais souhaite que [celle-ci] joue un rôle plus important en proposant des mécanismes de soutien aux États qui ont cours dans d’autres zones monétaires, tels que le rachat d’une partie des titres publics émis sur le marché financier sous-régional ou un retour momentané aux avances statutaires».