Le 27 mai dernier, le Président de la République Gabonaise, Ali Bongo Ondimba a accordé une interview dense à Jeune Afrique. À deux mois de l’élection présidentielle, le Président gabonais a abordé les sujets sur lesquels il est vivement critiqué, mais aussi ceux qui font de lui un dirigeant fortement apprécié dans son pays et dans le monde. Parmi ces sujets, celui inhérent au développement durable. Pour le numéro un gabonais, son pays est sur la bonne voie, d’autant plus qu’il est respecté partout dans le monde en la matière. L’extrait ci-dessous.
Le directeur de la publication de Jeune Afrique, Marwane Ben Yahmed était face à Ali Bongo Ondimba le 27 mai dernier. Sur l’une des nombreuses terrasses du palais du bord de mer, le journaliste français a posé aux Chef de l’État gabonais une série de questions, notamment celle sur le développement durable.
Entendez-vous les critiques qui estiment qu’il est naïf de miser sur un modèle économique reposant sur le développement durable ?
《 Soyons lucides : il n’y a pas d’alternative et le temps presse. Le coût du modèle de développement productiviste à énergie fossile est énorme pour toute personne qui veut bien regarder la réalité en face. Plusieurs pays affrontent des problèmes de santé publique majeurs du fait de la pollution liée à leurs activités économiques. La biodiversitéaété réduite de manière catastrophique. C’est le résultat direct du modèle économique prédominant. 》, a répondu Ali Bongo Ondimba au journaliste de Jeune président
Puis avant de poursuivre et de conclure :《 Dans un pays comme le Gabon, qui a bénéficié pendant soixante ans de la manne financière de ressources naturelles finies–le pétrole, mais aussi l’uranium et le manganèse, à un moment donné –, nous sommes bien placés pour savoir que nous devons trouver d’autres voies économiques, sous peine de déclassement à plus ou moins courte échéance. C’est le sens du Plan stratégique Gabon émergent [PSGE] que j’ai promu dès mon élection à la présidence : capter plus de valeur ajoutée sur les ressources naturelles que nous devons transformer localement et selon des processus durables, diversifier nos sources de revenus économiques, pour une prospérité partagée sur le long terme. L’exemple des évolutions de notre secteur du bois est, de ce point de vue, exemplaire. 》, a-t-il indiqué.