Ali Bongo Ondimba a plusieurs cordes à son arc. Mediateur hors pair, le Président gabonais a fait libérer un prisonnier français accusé d’espionnage en République Centrafricaine. Juan Rémy Quignolot, un ancien militaire de 57 ans a retrouvé la liberté grâce à la médiation du numéro un gabonais auprès des autorités de la RCA, en tête desquelles son homologue Faustin Archange Touadéra.
Après avoir passé 16 mois en détention préventive à Bangui, Juan Rémy Quignolot a enfin retrouvé sa famille en France. Libéré et placé sous contrôle judiciaire depuis le 22 septembre 2022, cet ancien ancien militaire français de 57 ans accusé d’espionnage n’avait pas obtenu l’autorisation des autorités centrafricaines pour quitter le pays. Selon sa sœur, Caroline Quignolot, sa libération et son retour en France ont été possibles grâce à l’implication personnelle d’Ali Bongo Ondimba.
Pour Caroline Quignolot, le Chef de l’État gabonais «a joué un rôle important dans sa libération», faisant office de «médiateur» entre Bangui et Paris, a t-elle indiqué à l’AFP. Après avoir quitté Bangui le 18 mai dernier, Juan Rémy Quignolot a effectué un séjour de deux jours au Gabon avant de regagner Paris. Un arrêt à Libreville où il était sans doute question pour lui de remercier Ali Bongo Ondimba pour sa libération.
M. Quignolot avait été arrêté le 10 mai 2021 à son domicile de Bangui. Des photos avaient immédiatement fuité dans les réseaux sociaux et la presse locale le montrant les mains liées dans le dos, un imposant arsenal militaire à ses pieds, saisi chez lui selon l’accusation.
La France avait aussitôt dénoncé « une instrumentalisation manifeste » dont elle accusait implicitement la Russie. Les relations Bangui et Paris s’étaient profondément détériorées depuis 2018 et l’arrivée massive dans son ancienne colonie de mercenaires du groupe russe Wagner.