Ce 1er août 2023, lors d’une conférence de presse, le Président du Centre Gabonais des Élections (CGE), Michel Stéphane Bonda a fait une annonce majeure qui marque un tournant dans le système électoral gabonais. Sur demande de l’opposition, l’entité qu’il dirige a validé la mise en place du bulletin unique pour les élections présidentielle et législatives qui auront lieu le 26 août prochain.
Au Gabon, l’opposition ne pourra pas dire qu’elle n’est pas entendue. Après la suppression de l’enveloppe accolée sur demande de l’opposition gabonaise, le CGE vient de valider une autre revendication, toujours voulue par l’opposition. Il s’agit de la mise en place du bulletin unique. Cela signifie que que les candidats aux élections présidentielles et législatives seront désormais réunis sur un même bulletin.
Au Gabon, c’est une révolution électorale majeure. Sur le plan démocratique, c’est un signal fort que le pays envoie à la sous-region et à toute l’Afrique. Ainsi, ce nouveau système permettra des économies substantielles, tant au niveau financier qu’en logistique, puisqu’il y aura moins de bulletins à imprimer et moins de moyens à mobiliser pour leur distribution. Ensuite, elle simplifiera le processus de vote, entraînant un gain de temps non négligeable et éliminant les votes nuls dus à de mauvaises manipulations, ce qui, à son tour, pourrait réduire le taux d’abstention.
Pour finir, cette mesure engendrera une accélération significative dans le traitement du dépouillement des votes, accroissant ainsi l’efficacité globale du processus électoral.
«La modalité d’adopter un bulletin unique pour les deux types d’élections aux scrutins uninominaux et par parti politique pour voter le président de la République et les députés à l’Assemblée nationale le 26 août 2023, pour inhabituelle qu’elle puisse paraître, va s’établir comme une réelle opportunité pour les électeurs au travers de l’acquisition d’un nouvel outil de facilitation du système électoral», a indiqué le Président du CGE.
Plus transparente et plus équitable, le bulletin unique tant souhaité par l’opposition n’est pas nouveau. Plusieurs pays démocratiques l’adoptent depuis des décennies. C’est le cas aux États-Unis, au Kenya et en Côte d’Ivoire.