Loin des promesses irréalistes, conscient de ce que la situation de crise actuelle nécessite du temps et davantage d’efforts pour être surmontée, Ali Bongo Ondimba a livré un discours de vérité, mardi 7 janvier, à l’occasion de la seconde cérémonie de présentation des vœux à la présidence de la République. Le chef de l’Etat a dit comprendre les frustrations des Gabonais et a réaffirmé qu’il ne sera heureux que lorsque ses compatriotes le seront.
C’est un discours de vérité qu’Ali Bongo Ondimba a prononcé, mardi, à l’occasion de la seconde cérémonie de présentation des vœux au palais. Le chef de l’Etat s’est voulu réaliste et encore plus ferme que lors de son adresse à la Nation, le 31 décembre dernier. Aux différents vœux qui lui ont été adressés par les présidents d’institutions, des forces de l’ordre, du patronat, des partenaires sociaux et des représentants des confessions religieuses et de la presse, il a su déceler les besoins, les attentes, voire les «revendications» de chacun des intervenants représentant son secteurs. Des revendications qu’il juge «globalement légitimes, d’autant plus qu’elles concernent […] un seul objectif : la légitime satisfaction des besoins et du bien-être de nos compatriotes».
Or, le chef de l’Etat l’a réaffirmé : «Je ne serai heureux que lorsque les Gabonais seront heureux.»
Toutefois, Ali Bongo Ondimba n’a pas nié que le contexte de contraintes économiques actuel, caractérisé notamment par des ressources financières limitées impose de la patience. «Le devoir de vérité m’oblige à dire aux uns et aux autres que face à ces nombreux besoins qui exigent des moyens financiers importants, leur satisfaction va s’étaler sur plusieurs années à compter bien entendu de l’année 2020», a-t-il déclaré, tout en promettant que «des priorités seront identifiées et le gouvernement se mettra à l’œuvre dans les meilleurs délais».
Il s’agira, a indiqué le chef de l’Etat, de prioriser sept exigences censée concourir au bien-être des populations, à savoir : l’emploi, l’éducation, la santé, le logement, les routes, l’eau et l’électricité, le pouvoir d’achat.