En affirmant récemment dans l’Ogooué-Ivindo que les inaugurations d’établissements de formation professionnelle effectuées ces mois derniers par le président de la République ne sont suivies d’aucun effet, alors même que le centre de Nkok a déjà accueilli ses premiers apprenants, l’opposant Alexandre Barro Chambrier a dit un gros mensonge qui est loin de l’honorer ainsi que sa classe politique habituée au déni des réalités.
« C’est un gros mensonge ! » « C’est honteux pour quelqu’un de sa trempe ! » « Ce n’est pas digne de lui, et il met à mal toute sa classe politique, alors même que celle-ci éprouve déjà beaucoup de mal à se positionner sur la scène politique nationale à cause de son délitement et ses nombreuses défections occasionnées par l’appel au rassemblement du président de la République. »
Les mots ne sont pas assez durs en réaction aux déclarations faites récemment à Makokou par Alexandre Barro Chambrier au cours d’une causerie politique au quartier dit Mbolo, dans le chef-lieu de la province de l’Ogooué-Ivindo. Si les populations ont été choquées par les propos tenus par l’opposant, c’est qu’elles sont parvenues à déceler le mensonge dans son discours, particulièrement au sujet de la formation professionnelle, un des chevaux de bataille du président de la République.
En effet, alors même qu’Ali Bongo Ondimba a lui-même inauguré il y a quelques mois le centre de formation de Nkok, les propos de l’opposant ont été accueillis comme ce qu’ils sont en réalité : des contrevérités. D’autant plus que quelques semaines après l’inauguration du centre de Nkok, les premiers apprenants l’ont intégré à la suite d’un concours. Les enseignements y ont bel et bien démarré, en plus de l’accueil offert par le campus sur place.
Or, dans son discours à Makokou, le leader du RPM a affirmé : « Les formations professionnelles, on en parle, on voit des inaugurations, mais concrètement ce sont des bâtiments, des infrastructures qui sont placées dans des endroits parfois inaccessibles. Le transport n’est pas organisé, il faut créer les conditions et les formations. Tout est improvisé si bien que nos enfants sont voués au chômage. »
« Faux et archifaux ! » s’est écrié sous le couvert de l’anonymat un militant de l’opposition. Et de poursuivre : « Il est vrai qu’on peut reprocher des choses à ce gouvernement, mais pas celui de s’activer sur l’offre d’une meilleure formation pour permettre aux jeunes d’accéder rapidement et dans les meilleures conditions à l’emploi. D’où la construction des centres de formation professionnelle, dont celui de Mvengué qui a récemment organisé son concours d’entrée pour les futurs apprenants, et celui de Tchengue qui est en cours de finition sont dans des zones urbanisées et parfaitement accessibles. C’est de la mauvaise foi manifeste. Ce serait bien de reconnaître pour une fois ce qui est fait de bien dans ce pays. »