De plus en plus en perte de vitesse en politique comme la plupart de ses acolytes de l’opposition gabonaise, Alexandre Barro Chambrier n’a plus d’autre choix que de s’arcbouter à l’affaire Jean Rémy Yama pour avoir de la visibilité sur les réseaux sociaux et au sein de l’opinion publique. Une tentative de trop qui fait de lui un pro de la récupération.
Le mardi 12 avril 2022, le parti de l’opposition, le Rassemblement pour la patrie et la modernité qui a pour président Alexandre Barro Chambrier a fait une déclaration dans laquelle il demande la libération de Jean Rémy Yama, président du groupe syndical dynamique unitaire, incarcéré pour escroquerie dans le cadre de l’affaire SCI Serpentin, ainsi que sa réintégration dans les rangs de la Fonction publique. Une requête qui pourrait ne jamais aboutir dans la mesure ou les faits reprochés à Jean Rémy Yama sont graves.
« Le Bureau politique du RPM a dénoncé les conditions de l’arrestation de M. Jean Rémy Yama. Il s’est insurgé contre son maintien en détention et exigé (sic !) sa libération immédiate ainsi que sa réhabilitation dans la Fonction Publique », a indiqué le communiqué du Rassemblement pour la patrie et la modernité ( RPM).
Encore une fois, Alexandre Barro Chambrier donne un coup d’épée dans l’eau. Pour rappel, Jean Rémy Yama a été placé sous mandat de dépôt fin février suite à des plaintes pour escroquerie déposées par plusieurs professeurs d’université dans le cadre de l’affaire SCI Serpentin . Au sujet de sa radiation de la Fonction publique, Jean Rémy Yama n’a plus exercé sa profession d’enseignant depuis 6 ans. Une radiation qui n’a absolument rien à voir avec son incarcération à la prison centrale de Libreville.
Alexandre Barro Chambrier, un pro de la récupération en politique !
En politique, la récupération est le tremplin de Barro Chambrier. Inexistant sur la scène politique gabonaise, notamment au sein de l’opposition, il est un habitué de ce mode operatoire. En effet, après avoir surfé sur la mort de l’activiste et blogueur gabonais Hervé Mombo Kinga, il est désormais sur l’affaire Jean Rémy Yama, espérant avoir les regards et toutes les attentions des gabonais et de la classe politique. En demandant sa libération immédiate et sa réintégration au sein des rangs de la Fonction publique gabonaise, Barro Chambrier crache ainsi sur la lutte contre la corruption et cautionne les absences aberrantes de Jean Rémy Yama durant 6 ans dans les salles de classe ou il n’a plus donné un seul cours.
Véritable homme politique ou maître de la récupération ? La question est vite répondue. Depuis sa défaite cuisante aux législatives de 2018, Alexandre Barro Chambrier n’est plus le même, sa politique est totalement désorientée. Rêvant d’être le leader de l’opposition gabonaise pour l’élection présidentielle de 2023, cet ancien PDGiste est très mal parti.