La concertation politique annoncée par le Président de la République Gabonaise, Ali Bongo Ondimba le 31 décembre 2022 lors de son discours de vœux à la nation s’est ouverte ce 13 février 2023 au palais rénovation. Après l’allocution du numéro un gabonais marquant l’ouverture de ces assises politiques, le Premier Ministre, Alain-Claude Bilie-By-Nze a pris la parole à son tour pour indiquer les modalités pratiques des travaux de la concertation politique. Il a indiqué que dans un délais de 24h, l’opposition et la majorité devaient fournir une liste de 30 représentants chacun . Au lendemain de ces indications, l’opposition gabonaise s’est montrée incapable de présenter une liste commune, ce qui à ce jour retarde le début des travaux de cette grande messe politique qui doit se dérouler sur l’esplanade du Ministère de la défense.
Les travaux de la concertation politique qui devaient démarrer le 14 février à 16h sur l’esplanade du Ministère de la Défense sont toujours au point mort. Pour cause, l’opposition gabonaise peine à se mettre d’accord sur la formation de la liste de leurs représentants. Encore un signe de leur impréparation et de leur amateurisme notoire.
« Le premier ministre a indiqué que, pour le démarrage des travaux, les deux camps politiques, de la majorité et de l’opposition, devaient déposer chacun auprès du ministre de l’Intérieur, au plus tard ce mardi à midi, une liste de leurs 30 représentants », a rappelé Lambert-Noël Matha.
« Il se trouve que certains partis de l’opposition ont jugé ce quota insuffisant. Leur préoccupation a été portée à la connaissance du chef de l’Etat qui, soucieux d’une participation plus inclusive, a porté le nombre de participants pour chaque camp de 30 à 40. Nous avons reçu une liste consensuelle de la majorité et de nombreuses listes de le part de l’opposition. Ainsi, le chef de l’Etat a-t-il accordé un délai supplémentaire à l’opposition afin qu’elle s’accorde et fasse parvenir au ministère de l’Intérieur une liste consensuelle », a poursuivi le membre du gouvernement aux micros de la presse.
« Je me dois à la vérité de signaler que l’opposition est structurée en différents regroupements ou en plateformes. Quoi qu’il en soit, « l’opposition a jusqu’à demain 12 heures pour soit nous faire parvenir une liste consensuelle, soit maintenir les listes éparses déposées ce jour », a conclu le ministre de l’Intérieur.
L’opposition gabonaise montre une fois de plus aux gabonaises et aux gabonais qu’elle est toujours aussi désorganisée. Après l’épisode du Centre Gabonais des Élections où elle a été incapable de former des listes et tenter de boycotter le processus de formation du nouveau bureau, cette fois-ci, elle bloque le début des travaux de la concertation politique. On peut se demander si c’est une supercherie pour créer le statu quo ou l’absence d’un accord réel ?