Affaibli, fragilisé par le départ de plusieurs cadres de son parti Les Démocrates pour le Parti Démocratique Gabonais, Guy Nzouba Ndama qui semble de plus en plus isolé en politique a tenté un coup qu’on connaît bien des opposants gabonais : salir la famille présidentielle pour tenter d’exister auprès des populations. Une stratégie qu’Alexandre Barro Chambrier maîtrise mieux que lui.
Dans l’arrière pays, plus précisément à Bakoumba, c’est devant une vingtaine de personnes que Guy Nzouba Ndama a fait des déclarations outrancières à l’endroit du Président de la République, de la Première Dame et de Noureddin Bongo Valentin.
Particulièrement virulent dans ses propos, Guy Nzouba Ndama, en manque d’arguments et de projets politiques a déclaré ceci : « Depuis que le Président est tombé malade, on ne sait plus qui commande le Gabon », a cru bon de déclarer M. Nzouba Ndama, dénonçant un supposé « cafouillage » qui se serait « érigé en norme au sommet de l’Etat ».
Le Président du Parti de l’opposition Les Démocrates ne s’est pas arrêté là. En roue libre, se montrant totalement irrespectueux des institutions et de ceux qui les dirigent, il va poursuivre ses diatribes en déclarant : « Aujourd’hui c’est maintenant la femme du Président et son fils qui sont les Chefs du Gabon », a-t-il affirmé, avant d’appeler à « restaurer la République parce que le pays est par terre ».
Toujours dans ses incartades, il va prononcer des propos similaires à Okondja quelques jours plus tard, devant des populations sous le choc : « Lorsque dans un pays la femme du chef est accusée, le fils du chef est accusé, le chef est nu. Et quand le chef est nu devant tout le monde, ce n’est plus un chef. » Pour certains observateurs de la vie politique gabonaise, Guy Nzouba Ndama n’a visiblement rien à proposer de sérieux aux gabonaises et aux gabonais, d’où ses attaques à l’endroit de la famille présidentielle.
« Le début de la tournée de M. Nzouba-Ndama s’est fait dans une relative confidentialité. Du coup, pour tenter d’exister, notamment dans les médias, le président des Démocrates a choisi d’utiliser cette vieille ficelle de communication politique : faire des déclarations très offensives et se livrer à des attaques ad hominem. En homme politique madré, il sait que c’est la meilleure façon d’être repris par une partie des médias et de faire le ‘buzz’ sur les réseaux sociaux », a indiqué un éminent universitaire gabonais.