Deux mois après son entretien en tête-à-tête avec Ali Bongo Ondimba au palais présidentiel à Libreville, Jean EyegheNdong, jadis un des soutiens indéfectibles de Jean Ping, a annoncé ce mercredi 11 août 2021 qu’il quittait officiellement la Coalition pour la nouvelle République (CNR) pour se mettre au service de la République. Son départ affaiblit encore un peu plus l’opposition gabonaise dite radicale.
La Coalition pour la nouvelle République (CNR) serait-elle en train de perdre tous ses membres les plus valeureux ? Il semble bien que oui, au regard de la forte transhumance observée ces derniers mois dans la sphère politique gabonaise. Ce qui est sûr, c’est que l’opposition dite radicale ne sera bientôt plus que l’ombre d’elle-même, d’autant qu’une nouvelle figure forte de ce camp vient d’annoncer son départ. Il s’agit de Jean Eyeghe Ndong.
L’ancien (et dernier) Premier ministre d’Omar Bongo Ondimba a en effet livré une déclaration ce mercredi à son domicile d’Ozangué à Libreville au cours de laquelle il a officialisé son départ de la CNR. Un nouveau coup dur pour le camp de Jean Ping dont il a été depuis 2014 un des bras droits. Ces dernières années, l’ancien sénateur du 2e arrondissement de Libreville faisait d’ailleurs désormais office de véritable chef de file de la CNR, en dépit de quelques absences pour le moins remarquées lors des sorties de ladite Coalition.
Seulement, Jean Eyeghe Ndong n’est pas le premier à faire ce revirement. La semaine dernière, c’est Féfé Onanga, ancien représentant de Jean Ping à Port-Gentil, qui avait également annoncé son départ de la CNR pour regagner la majorité, disant ne plus trouver son compte dans l’opposition. Avant lui, d’autres figures de l’opposition ont été convaincues par Ali Bongo Ondimba de revenir à la maison. Il s’agit, entre autres, de René Ndemezo’o Obiang et de Frédéric Massavala Maboumba, tous deux anciens soutiens du candidat malheureux de l’opposition lors de la présidentielle de 2016.
Pour rappel, l’annonce de Jean Eyeghe Ndong intervient deux mois après son entretien avec le président de la République. L’opposant avait lui-même fait la démarche avant de se laisser convaincre d’un retour dans son ancienne famille. Comme quoi, le chef de l’État n’a pas perdu sa verve.