Comme beaucoup d’autres partis politiques de l’opposition gabonaise, l’Union Nationale (UN) connait actuellement une hécatombe politique en son sein. En effet, plusieurs élus locaux ont fustigé dans une correspondance adressée à Paulette Missambo, sa mauvaise gestion du parti qu’ils qualifient d’anti-democratique.
Vous l’avez compris, l’Union Nationale est au bord de l’implosion. Dans une correspondance adressée à Paulette Missambo le 12 juillet dernier, les élus locaux de l’union nationale ont dit tous les maux qui minent cette entité politique au point de créer《 une atmosphère délétère 》.
Pour ces élus locaux, ce parti vit une fracture quasi irrémédiable consécutive au processus de renouvellement des membres du directoire de l’Union nationale mais surtout sa gestion. « Nous observons, en le regrettant, madame la présidente, qu’au fil du temps, le parti vit au rythme de prises de décision anti-statutaires, de pratiques et démarches antidémocratiques. Il fonctionne au mépris des textes adoptés à l’issue du deuxième congrès », a indiqué le collectif d’élus locaux, visiblement très remonté. Dans cette même correspondance, les élus locaux menacent si le tir n’est pas rectifié, ils seraient contraints « d’en tirer toutes les conséquences ».
Depuis ces derniers mois la gestion de l’Union Nationale par Paulette Missambo est sérieusement mis en cause. En effet, pour beaucoup de militants, elle n’est pas à la hauteur de la tâche. Selon certaines indiscrétions, Paulette Missambo serait pilotée telle une marionnette par l’ancien candidat malheureux aux élections législatives de 2018, Jean Gaspard Ntoutoume Ayi.