Depuis leur prise de pouvoir, le 30 août dernier, le Comité pour la Transition et la Restauration des Institutions (CTRI) a une ligne très claire : le bien être des gabonaises et des gabonais avant tout. C’est dans cette optique que le Premier Ministre de la Transition Raymond Ndong Sima a rencontré les dirigeants de la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG) afin d’évoquer les augmentations injustifiées du prix de l’eau et de l’électricité. A travers cette démarche, le Chef du gouvernement entend mieux protéger les consommateurs qui font déjà face à une inflation.
Le Premier ministre de la transition, Raymond Ndong Sima a reçu en audience ce 11 octobre 2023 le directoire de la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG) conduite par le président du conseil d’administration Christophe Jocktane Lawson. Au cours de cette séance séance de travail, plusieurs points ont été abordés, dont les augmentations des prix sans annonce au préalable aux consommateurs gabonais, les problèmes de facturation et la problématique de la restructuration de l’entreprise.
«Nous avons plusieurs problèmes. Nous avons des problèmes en termes d’efficacité de la gestion courante en ce qui concerne notamment la mise au pas de nos collègues», a souligné le PCA de la SEEG avant de reconnaître que cette entreprise avait des problèmes d’efficacité opérationnelle et qu’elle faisait également face à une faiblesse de rendement de la production d’eau et d’électricité.
Faire payer le juste prix aux consommateurs
Christophe Jocktane Lawson a également indiqué que les prix de vente n’ont pas été revalorisés malgré l’augmentation des prix des combustibles.
Pour sa part, le patron de la Primature n’est pas allé de main morte avec les responsables de la SEEG. « Je ne suis pas sûr que recapitaliser la société réglerait le problème», a déclaré Raymond Ndong Sima comparant la situation de la SEEG à un tonneau des Danaïdes. «Est-ce que le début du problème ce n’est pas dans le corps de métier même de la SEEG ?» a interrogé le Premier ministre de la transition rappelant que le but de la SEEG est de produire de l’eau et l’électricité ; de vendre cette eau et cette électricité. Mais surtout, dit-il, «de vendre la totalité de cette eau et la totalité de cette électricité au juste prix et en faisant en sorte que celui qui doit payer paie effectivement ce qu’il doit, pas ce qu’on veut lui faire payer».
Les populations gabonaises espèrent qu’après cet échange, les tarifs de la fourniture en eau et en électricité baissent considérablement. La Task force lancée dernièrement par le CTRI a révélé que la la SEEG surfacturait l’État gabonais. On note une surfacturation de 8,4 milliards de fcfa l’année dernière. Une aberration qui devrait amener les responsables de cette entité à revoir un certain nombre de choses.