Alors que l’institution qu’il dirige est déjà vivement critiquée pour son caractère budgétivore, le magazine Jeune Afrique révèle qu’avec le transfert aux collectivités locales de la gestion des ordures ménagères permettra à la Mairie de Libreville de négocier des marchés de plus de 600 millions de francs CFA par mois.
C’est une manne financière non négligeable que Léandre Nzué s’apprête à gérer après que le Conseil des ministres du 12 juin a décidé du transfert officiel aux collectivités locales de la gestion des ordures ménagères. Une décision, en réalité connue depuis mai dernier, qui permettrait notamment à l’Hôtel de Ville de Libreville de négocier plusieurs centaines de millions de francs mensuels. Jeune Afrique évoque le montant éventuel de 650 millions de FCFA chaque mois pour un marché.
Selon nos confrères, ce sera désormais l’édile de la capitale et non plus le gouvernement par l’entremise du ministre de l’Intérieur qui aura la charge de la passation du contrat lié à la collecte et à la revalorisation des ordures ménagères. En clair : dans le cadre de l’adoption du projet de loi fixant les modalités de transfert des compétences de l’État aux collectivités locales, Léandre Nzué est dorénavant le seul à décider de l’entreprise qu’il aimerait voir collecter et gérer les ordures ménagères à Libreville. C’est aussi lui qui détient désormais le chéquier.
Si beaucoup accueillent favorablement ce projet de loi, certains font grise mine. D’autant plus que le maire de Libreville n’est pas présenté à l’opinion comme un manager et un gestionnaire sans reproches. Sa gestion des ressources financières de l’Hôtel de Ville est même critiquée. Des révélations faites ces derniers jours sur la distribution du budget annuel de la mairie et la pléthore d’employés comptabilisée laissent voir une certaine boulimie, à la limite de la gabegie financière.