Le député de Moanda dans la province du Haut-Ogooué a récemment été auditionné par la Commission de la Santé, de l’Éducation, des Affaires sociales et culturelles de l’Assemblée nationale pour sa proposition de loi portant modification de la loi 10/2016 du 5 septembre 2016, portant sur le harcèlement en milieu professionnel qu’il souhaite voir évoluer pour toucher l’aspect scolaire et familial.
Une autre idée de la lutte contre les violences basées sur le genre
C’était sa première du genre. Alexandre Awassi était face à ses collègues députés membres de la Commission de la Santé, de l’Éducation, des Affaires sociales et culturelles de l’Assemblée nationale, le 29 avril dernier. Il était auditionné sur sa proposition de loi portant modification de la loi 10/2016 du 5 septembre 2016, portant sur le harcèlement en milieu professionnel, qu’il inscrit parmi les nombreuses actions initiées depuis quelque temps contre les violences faites aux femmes. Si la Première Dame du Gabon, Sylvia Bongo Ondimba, est particulièrement impliquée dans ce combat, le jeune député de Moanda estime qu’« il revient également aux parlementaires d’y contribuer ».
Aussi, l’élu pense-t-il que sa proposition de loi s’impose comme un impératif pour lutter plus efficacement contre le harcèlement dans notre pays, et donc que la loi adoptée il y a plus de quatre ans doit être améliorée, renforcée pour toucher l’environnement scolaire et familial.
« En effet, dit-il, la loi sur le harcèlement en vigueur qui date de 2016 a posé la première pierre en légiférant le harcèlement en milieu professionnel. Cependant, il est incontestable que le mal qu’est le harcèlement sous toutes ses formes ne sévit pas que dans le milieu du travail. Combien de nos enfants, de nos petits frères et petites sœurs sont au quotidien harcelés moralement, physiquement et sexuellement en milieu scolaire et familiale ? Combien des plus faibles d’entre eux ont dû céder, ou décrocher sur le plan scolaire et familial, avec des conséquences incalculables sur leur avenir ? »
Pour Alexandre Awassi, « en proposant une extension de cette loi en milieu scolaire et familial, l’objectif est de mettre en place de nouveaux mécanismes de préventions et de protections contre le harcèlement dans son étendue ». Aussi, ajoute-t-il sur sa page Facebook : « Cette proposition de loi ambitionne être pour les jeunes filles et garçons dans les écoles et universités, ainsi qu’au sein de leurs familles, un outil de protection de leur droit à évoluer et s’épanouir dans un environnement sain.»