Dans une interview riche et particulièrement révélatrice accordée à Jeune Afrique, Ali Bongo Ondimba évoque sans langue de bois les incidents qui avaient éclatés fin août 2016 au Gabon peu après l’annonce de sa victoire à la présidentielle. Ci-dessous, un extrait.
« On glose beaucoup sur 2016 mais il faut rappeler que ces violences ont été limitées, surtout si on les compare à ce qui se passe dans les autres pays sur le continent ou même ailleurs. Or, cette comparaison n’est jamais faite. Ensuite, si j’ai pris l’initiative de cette concertation majorité-opposition pour « des élections aux lendemains apaisés » (qui s’est déroulée en février dernier, NDLR), c’est bien pour prévenir un certain nombre d’incidents. Les réformes de la Constitution et du Code électoral vont nous y aider. », a indiqué le Président gabonais.
Pour l’élection présidentielle qui doit se dérouler dans deux mois, tout est mis en oeuvre pour que les lendemains soient apaisées. Majorité et opposition travaillent ensemble sur cette question très sensible qui a déjà beaucoup coûté au pays. En février dernier, une concertation politique s’est tenue à Libreville, réunissant des centaines de partis politiques de tous bords. Les représentants de ces écuries politiques se sont engagés à sensibiliser leurs militantes et militants quant à la bonne marche des élections générales à venir.