Présenté comme tel depuis son retrait de la Coalition pour la nouvelle République (CNR) dont les propositions concrètes pour l’avenir du Gabon semblent être devenues une des principales difficultés, l’ancien Premier ministre assure que sa mise à disposition du chef de l’État Ali Bongo Ondimba n’est en rien une trahison ou un acte de traitrise à l’encontre de ses anciens compagnons de l’opposition qu’il accuse à son tour de l’avoir dupé.
Le 11 août dernier, Jean Eyéghé Ndong a publiquement annoncé son retrait de la CNR formée à la suite de l’élection présidentielle de 2016 ayant vu la défaite de son poulain Jean Ping. Cinq ans après, l’ancien Premier ministre a décidé de faire son retour au sein de la majorité et de se mettre à la disposition du président de la République, Ali Bongo Ondimba, qui avait lancé le 25 juin 2021 un appel au rassemblement de toutes les forces vives de la nation, quel que ce soit leur bord politique, pour un idéal commun : le développement du pays et l’amélioration des conditions de vie des populations.
Depuis quelques jours, l’ancien sénateur du 2e arrondissement de Libreville est l’objet d’attaques et d’invectives de la part de ses compagnons de jadis. Il est accusé d’avoir trahi l’opposition dont il était une des principales figures. « Je n’ai pas trahi qui que ce soit. Je ne suis pas un traitre », s’est vivement défendu récemment sur Radio Gabon, affirmant au contraire avoir été trahi et dupé par les siens après son entretien avec le chef de l’État.
Or, rappelle-t-il, « je ne suis pas un homme qu’on peut facilement duper ». En effet, il raconte qu’à la suite de cet entretien avec Ali Bongo Ondimba, il a été condamné par son camp politique pendant quelques jours. « Après m’avoir condamné et traité de tout, on me fait une motion de soutien. Vous-mêmes jugez. Le jeu auquel se sont livrés mes frères, parce qu’il s’agit de mes frères, c’est un mauvais jeu. »
« Je me suis senti insulté dans mon camp politique et j’ai préféré quitter les choses, comme on dit, avant qu’elles ne me quittent », a-t-il fait savoir, affirmant par ailleurs que « [Jean] Ping savait très bien » à propos de sa démarche. « Nous sommes liés, nous avons des relations presque personnelles. Il savait quand même que j’étais de mauvaise humeur, pour parler simplement », a expliqué l’ancien Premier ministre qui a que son ancien alliéaffichait une attitude qui ne leur permettait plus de travailler ensemble.