L’opération dénommée « Scorpion », entamée il y a trois semaines, continue de faire couler encre et salive en abondance. L’on gagerait aisément qu’elle continuera par ailleurs de susciter grande inquiétude auprès des hauts fonctionnaires soupçonnés d’indélicatesses dans la gestion des ressources publiques.
Au fondement de cette opération retentissante ; menée avec efficacité par la Direction Générale des Recherches (DRG) et la Direction Générale des Contre-Ingérences Militaires, communément appelée « B2 » ; se trouve la ferme volonté du Président de la République d’en finir avec la prédation financière dans les hautes sphères de l’administration publique. Il l’a lui-même indiqué à l’issue du dernier Conseil supérieur de la magistrature, tenu vendredi dernier, en affirmant que « le bras de la Justice ne doit pas trembler face à la corruption et l’enrichissement illicite qui n’ont pas leur place au Gabon. Les responsables publics doivent être exemplaires. »
Le ton est bien donné. Pour l’heure, l’opération « Scorpion » qui devrait se poursuivre sur plusieurs semaines, suscite des réaction positives auprès des gabonaises et des gabonais, désabusés par le fléau des malversations financières qui sont l’un des principaux freins au développement national.