De même que leur ancien patron aujourd’hui incarcéré à la prison du Gros-Bouquet pour des soupçons de malversations financières diverses, les personnels du cabinet du maire sortant de la commune de Libreville ont appris par une note de service du maire par intérim, Serge William Akassaga Okinda, qu’ils étaient tous limogés.
La décision, rendue publique le lundi 21 septembre par le biais d’une note de service affichée sur le tableau d’information de l’Hôtel de Ville, est loin d’être une « vengeance » ou le début d’une « purge », et encore moins d’un « règlement de comptes » comme le prétendent certains sur les réseaux sociaux. Il s’agit ni plus ni moins que du strict respect de la loi, précisément du décret n°000401/PR/MICLDSI du 8 mai 2005, qui fixe la composition du cabinet du maire.
Et conformément à cette loi, Serge William Akassaga Okinda, maire par intérim de la commune de Libreville, a signifié aux directeur de cabinet, chef de cabinet, consultants, conseillers, chargés d’études et à d’autres responsables faisant partie du cabinet de Léandre Nzué que leurs fonctions cessaient au même titre que celles de leur patron avaient été interrompues au moment de son placement sous mandat de dépôt par le procureur de la République, le 15 septembre dernier. Rappelons que le maire sortant, ainsi que deux de ses collaborateurs, est soupçonné d’avoir versé dans des malversations financières diverses. Ils encourent plusieurs années de prison.
À l’information liée à leur limogeage, le maire intérimaire fait également savoir dans sa note que les émoluments, avantages et autres prestations versées aux anciens collaborateurs de Léandre Nzué seront aussi suspendus à compter du mois d’octobre prochain. L’objectif étant de rationaliser les dépenses dans cette administration présentée à tort ou à raison comme une des plus budgétivores du pays.
Durant le temps de son intérim à la tête du Conseil municipal de Libreville, Serge William Akassaga Okinda envisage également de toiletter le fichier des emplois à la mairie centrale. Aussi, annonce-t-il le lancement d’« une opération de recensement physique des personnels (agents publics municipaux, fonctionnaires en position de détachement, agents contractuels locaux) ». Celle-ci devrait être effective entre octobre et novembre prochain.