En conseillant à ceux qui n’ont pas cessé de l’interpeller sur la question à utiliser les masques fabriqués de façon artisanale pour se protéger du coronavirus, le porte-parole de la présidence de la République rejoint les experts de santé à travers le monde qui assurent que les masques chirurgicaux ne sont pas les seuls à protéger les populations de toute contamination à la maladie.
Interrogé ces derniers jours et davantage depuis l’entrée en vigueur de la mesure du port de masque obligatoire dans les lieux et espaces publics du Grand Libreville et à l’intérieur du pays, Jessye Ella Ekogha n’a pas cessé d’expliquer que la non-distribution par l’État des masques chirurgicaux aux populations comme annoncée initialement n’est pas volontaire. Comme d’autres pays, le Gabon fait face actuellement à l’indisponibilité de ce matériel de protection contre le Covid-19.
«Il y a une difficulté à se fournir en masques, et cela pour tous les pays. Tous les efforts sont faits pour protéger la population», explique le porte-parole de la présidence de la République, qui affirme par ailleurs que «les masques faits maison sont déjà une barrière additionnelle», en attendant la fourniture en masques chirurgicaux par l’État.
Si l’idée de «deux élastiques, un t-shirt» pour la conception d’un masque proposée par le jeune conseiller spécial d’Ali Bongo Ondimba a eu un accueil plutôt mitigé sur les réseaux sociaux ces dernières heures, plusieurs experts de santé l’ont pourtant proposée dans différents pays en Europe, en Asie et même sur le continent africain. Sur le plan local, Jessye Ella Ekogha a d’ailleurs bénéficié du soutien du Comité de pilotage du plan de veille et de riposte contre l’épidémie à Coronavirus au Gabon (Copil Coronavirus).
Porte-parole dudit comité, le Dr Guy Patrick Obiang Ndong a, dans un premier temps, tenu à préciser que «les masques chirurgicaux sont réservés aux personnels de santé», selon les priorités établies par le chef de l’État. Dans un second temps, le médecin a en effet «fortement recommandé aux populations d’avoir un masque alternatif fait avec nos tissus africains».
Pour Dr Obiang Ndong, le masque fait maison «a comme avantage qu’il ne coûte pas cher et il peut être porté à plusieurs reprises parce qu’il se lave à l’eau tiède et peut être repassé. C’est un moyen que l’on peut utiliser pour freiner la propagation du virus dans notre pays. D’autant qu’il protège la personne qui est en face de nous».