Quelques jours après l’Assemblée nationale, le Palais Omar Bongo Ondimba a adopté ce lundi 28 décembre le projet de loi visant la modernisation de la Constitution gabonaise, dont le président de la République est le principal initiateur.
Quatre jours après le passage de la Première ministre, Rose Christiane Ossouka Raponda, devant la Commission des lois le Sénat a adopté ce lundi le projet de loi portant modification de la Constitution. Selon des sources au Palais Omar Bongo Ondimba, siège de l’Institution, le texte a été adopté en des termes identiques à ceux de l’Assemblée nationale quelques jours plus tôt.
En réalité, les conclusions de la séance plénière de ce jour n’ont rien de surprenant. À la suite de l’adoption, le 18 décembre dernier, par le Conseil des ministres du projet de loi initié par le chef de l’État lui-même, plusieurs élus du peuple, dont les sénateurs avaient déjà exprimé leur approbation. Le fait est que nombre d’entre eux avaient compris la volonté d’Ali Bongo Ondimba de rendre plus moderne la Loi fondamentale de notre pays, en précisant et complétant 25 articles de celle-ci.
Certaines de ces dispositions avaient clairement été expliquées le 24 décembre dernier par la cheffe du gouvernement qui n’avait pas balbutié devant les interrogations et même les critiques de certains élus.
Fidélité exprimée au président
Au-delà de leur approbation quant à la modernisation de la Constitution, qui prouve d’ailleurs le courage du chef de l’État à aborder une question aussi sensible que celle relative à la vacance du pouvoir au sommet du pays, les sénateurs viennent de prouver leur fidélité indéfectible à Ali Bongo Ondimba.
Il convient d’ailleurs de rappeler que certaines modifications de la Constitution concernent le fonctionnement des deux chambres du Parlement. Au lieu des deux sessions habituelles par an, la nouvelle réécriture de l’article 41 de la Constitution dispose désormais que le Parlement se réunit « en une session unique par an, du premier jour ouvrable du mois d’octobre au dernier jour ouvrable du mois de juin ».
Pour le gouvernement, cette réduction du nombre de sessions participe de la nécessité « d’efficacité et de renforcement des prérogatives du législateur ».
Il est également prévu qu’une partie des sénateurs soient nommés par le président de la République. Un changement qui convient parfaitement aux intéressés. En témoigne leur vote favorable.
Dans quelques heures, le Sénat et l’Assemblée nationale annonceront officiellement l’adoption des du projet de loi du gouvernement.