À l’image des nombreuses interpellations effectuées en fin 2019, le porte-parole de la présidence de la République annonce dans un entretien paru au journal L’Union ce vendredi 13 novembre 2020 que plusieurs hauts cadres de l’administration publique et des patrons d’entreprises impliqués dans l’affaire liée à la fausse dette intérieure de l’État à l’endroit de certaines sociétés seront bel et bien poursuivis en justice.
« Que ceux qui, par le passé, ont vécu dans le confort d’un certain système en soient avertis : ce temps-là est définitivement révolu ! » Clair et exprimant la détermination des plus hautes autorités du pays d’en finir avec la corruption et la gabegie financière, le message de Jessye Ella Ekogha traduit la ferme intention du président de la République de faire un nouvel exemple de l’affaire liée aux fausses créances découvertes récemment par la task force sur la dette intérieure.
Dans un entretien accordé au quotidien L’Union, paru ce vendredi, le porte-parole de la présidence de la République a réaffirmé que des poursuites judiciaires seront intentées particulièrement à l’encontre des agents de l’État qui ont trempé dans cette affaire. D’autant que, selon lui, « Cela ne fait aucun doute » que des fonctionnaires sont impliqués. « Certains dossiers laissent clairement, de manière flagrante, apparaître une complicité entre des opérateurs indélicats et de hauts cadres de l’administration », informe-t-il, avant d’annoncer que la justice se prononcera bientôt sur le cas de certaines personnes liées à ce qui apparaît aux yeux de l’opinion comme une tentative d’escroquerie, semble-t-il, menée en réseau.
Aussi, Jessye Ella Ekogha estime-t-il que « les sanctions devrontêtre exemplaires » si ces fonctionnaires et patrons d’entreprises véreuses sont reconnus coupables. Pour lui, « on ne vole pas l’État impunément ».
« Le président l’a martelé : il sera intraitable avec les corrompus. Sa ligne politique en la matière est limpide : c’est celle de la tolérance zéro. Désormais, c’est à la Justice de faire son travail. Et elle le fera. En attendant, le président de la République a tiré les enseignements de cette mauvaise expérience et pris les décisions qui s’imposaient afin que ça ne se reproduise plus », rappelle-t-il.