Une nouvelle ère s’annonce au sein du Parti Démocratique Gabonais (PDG). Le bureau intérimaire de ce parti politique vient de destituer Ali Bongo Ondimba. Cette décision lui a été notifiée lors d’une séance de travail à son domicile à la sablière, en présence des membres de l’organigramme provisoire du parti. Sa mère, quant à elle, a subi un sort terrible : elle a été radiée du PDG. Ces décisions majeures marquent la fin du règne des Bongo-Dabany, qui ont dirigé le parti d’une main de fer pendant plus de 50 ans.
Ali Bongo Ondimba ne sera plus appelé Distingué Camarade Président (DCP) par les militants et sympathisants du Parti Démocratique Gabonais, dont il assurait la présidence depuis près de 15 ans. Il a été destitué de ses fonctions par le bureau qui assure désormais l’intérim de cette formation politique, la plus implantée sur le territoire gabonais.
Cette décision n’est pas fortuite. Après le coup de la libération du 30 août 2023, Ali Bongo Ondimba ne s’est plus jamais intéressé aux activités de son parti, laissant ainsi ses militants et le bureau exécutif dans le brouillard. Les cadres du PDG ont donc décidé de prendre les choses en main, de peur de voir le parti sombrer, et ont acté sa destitution. Ses problèmes de santé ont également été évoqués par les personnalités devant, provisoirement, présider aux destinées de ce groupe politique.
La visite du bureau provisoire du PDG à son domicile lui a clairement indiqué que la raison principale de sa mise à l’écart définitive était liée à ses problèmes de santé. « Cette rencontre avait pour objet, outre de prendre des nouvelles de son état de santé, qui nous a rassuré, de lui notifier sa déchéance de la présidence dudit parti en raison de son incapacité multiforme », a fait savoir Luc Oyoubi.
Quant à Patience Dabany, le parti n’a pas donné de justification concernant sa radiation. Elle pourrait en être informée dans les prochains jours. Cependant, selon certaines indiscrétions, cela pourrait être dû à ses actions dissidentes au sein de cette formation politique déjà en proie à de nombreuses difficultés, notamment l’échec des Assises d’Autocritiques.
La vice-présidence du PDG est désormais assurée par l’ancien chef du gouvernement, Paul Biyoghé Mba, et le Secrétariat général par Angélique Ngoma. Le congrès du PDG, qui devrait avoir lieu dans quelques mois, sans doute après le dialogue national inclusif, devrait procéder à l’élection du Président de ce parti.
