Faisant fi des railleries ayant suivi l’annonce de cette initiative pour le moins cocasse, le président de la Coalition pour la nouvelle République (CNR) a profité de la récente présentation des vœux de ses affidés pour assurer que son accession au pouvoir dépend désormais des derniers «réglages» en cours. Une nouvelle annonce de son hypothétique prise de pouvoir qui ne convainc plus personne et qui l’isole davantage de ses anciens alliés de l’opposition.
Ne s’étant jamais résolu à reconnaître sa défaite au terme de l’élection présidentielle d’août 2016, Jean Ping s’est à nouveau maladroitement illustré, le 14 janvier dernier, à l’occasion d’une cérémonie de présentation des vœux du Nouvel An pour le moins risible, voire à la limite du ridicule. Devant les rares Gabonais qui croient encore en sa capacité à diriger un jour ce pays, le président de la Coalition pour la nouvelle République a prétendu être sur le point d’accéder au pouvoir.
Cette vaine promesse qui vient simplement s’ajouter à d’autres, irréalistes et irréalisables, faites depuis plus de trois ans, ne tiendrait plus qu’à quelques «réglages utiles». C’est du moins ce que l’opposant en manque de visibilité, y compris politique, a assuré. Il ne nie d’ailleurs pas que son opportunisme et sa démarche stérile ne convainquent plus personne et l’isolent davantage de ses anciens alliés de l’opposition.
À l’en croire, en dépit des prétendus ajustements en cours, «les portes de la nouvelle République sont grandes ouvertes et n’attendent que [son] entrée».
«J’affirme une bonne fois pour toutes que je sais mieux que personne que nous, la Coalition pour la nouvelle République, allons diriger ce pays», a déclaré l’opposant visiblement essoufflé, dont la récente cérémonie de présentation des vœux a été vivement raillée sur les réseaux sociaux, y compris par des partisans de son camp.
Une cérémonie que son fidèle lieutenant, Jean Eyeghe Ndong, a d’ailleurs reconnue à demi-mot comme étant une sorte de «lubie» destinée à booster la visibilité de la CNR et celle de son principal leader. Une fois de plus, il s’y est mal pris.