Éparpillée , désorganisée, et totalement dans le vent, l’opposition gabonaise peine à convaincre. Si l’élection présidentielle se tenait demain, Ali Bongo Ondimba aurait sûrement été réélu, et ce , avec un score sans appel. C’est dire qu’il n’y a personne en face. Il est loin ce temps ou l’opposition gabonaise avait un leader, comme Jean Ping en 2016. Aujourd’hui, plus personne n’arrive à endosser ce rôle de leader de l’opposition. De Barro Chambrier à Guy Nzouba Ndama, de Paulette Missambo à Paul-Marie Gondjout, tous des anciens cadres du Parti Démocratique Gabonais, personne n’arrive à s’imposer. Quand ils ne sont pas lâchés par les élus de leurs partis politiques, ils sont en grande difficulté sur le terrain.
L’élection présidentielle qui doit se tenir au Gabon en 2023 sera très difficile pour l’opposition gabonaise, tant ceux qui sont censés l’animer sont des chefs d’orchestre en panne d’inspiration et de leadership politique. N’ayons pas peur de le dire, l’opposition gabonaise est au point mort. Les récents ralliements politiques qu’on a pu observer ces derniers temps au Gabon en sont la preuve.
Politiquement, Ali Bongo Ondimba est actuellement plus fort qu’en 2009 et 2016 !
Plus rassembleur que par le passé, plus stratégique, Ali Bongo Ondimba a bien compris que la politique se résumait à ces deux mots. En effet, depuis ces derniers mois, plusieurs opposants gabonais de poids ont rejoint les rangs du Parti Démocratique Gabonais. Il y a d’abord eu Frédéric Massavala, ensuite René Ndemezo’o Obiang, Féfé Onanga et Jean Eyeghé Ndong, tous des anciens indéfectibles de Jean Ping. Ils ont tous dit oui à l’appel lancé par Ali Bongo Ondimba. D’autres opposants pourraient leur emboîter le pas.
Tous ces ralliements politiques qui affaiblissent un peu plus l’opposition donnent à Ali Bongo Ondimba une force de rassemblement qu’il n’avait pas auparavant. Auprès des populations, il apparait un peu plus comme un rassembleur qui n’a qu’un seul objectif, construire un Gabon meilleur avec toutes les forces vives de la nation.
2023 arrive, l’opposition gabonaise est toujours au point mort !
L’élection présidentielle de 2023 arrive à grand pas, et pendant ce temps, l’opposition gabonaise stagne. Elle a du mal à s’affirmer sur le terrain. Les gabonaises et les gabonais n’y croient plus. Si certains s’amusent à faire circuler des noms pour tenter de trouver un remplaçant à Jean Ping, et un véritable challenger à Ali Bongo Ondimba, c’est mal essayer !
La solution Barro Chambrier ? Ancien ministre du pétrole du premier mandant d’Ali Bongo Ondimba et ancien membre du Parti Démocratique Gabonais, le leader du RPM qui n’a même plus la côte dans son fief politique du 4ème arrondissement de Libreville, du fait d’avoir été battu par le député Séverin Ekomi lors des élections législatives de 2018, peine à convaincre les gabonaises et les gabonais. Sachant cette réalité, il est en campagne avant l’heure.
Paulette Missambo ? Ancienne membre du PDG et ancienne ministre d’Omar Bongo Ondimba, la Présidente de l’Union Nationale rencontre actuellement toutes les difficultés du monde pour s’imposer au sein de son parti. Dernièrement, elle a été lâchée par plusieurs élus locaux de l’UN, qui se sont tournés vers Paul-Marie Gondjout et ont décidé de créer une nouvelle tendance dénommée Union Nationale Initiale (Uni). Mettant ainsi en place une scission au sein de ce parti qui est de plus en plus déchiré.
Guy Nzouba Ndama, le meilleur recours de l’opposition gabonaise ? L’ancien cadre du Parti Démocratique Gabonais et ancien Président de l’Assemblée Nationale pourrait être pris au sérieux au regard du nombre d’élus que son parti Les Démocrates a à l’Assemblée Nationale gabonaise. Mais les récentes démissions de plusieurs élus de son parti ont fragilisé Les Démocrates. En effet, il a été lâché par trois caciques de son parti, qui depuis, ont tous rejoint Ali Bongo Ondimba. Il s’agit de Jean-Norbert Diramba, de Jean-Pierre Doukaga Kassa, qui ont intégré le gouvernement de Rose Christiane Ossouka Raponda et de Maxime Ondimba, nommé Haut-commissaire à la République en mars dernier. Il se murmure que le Président du groupe les Démocrates à l’assemblée nationale, Séraphin Akure Davin serait en passe de rallier le PDG. Avec ce tableau, Guy Nzouba Ndama est en mauvaise posture pour endosser le rôle de leader de l’opposition gabonaise. Reste à savoir si lui même ne compte pas associer son parti à la majorité présidentielle d’ici 2023…