À deux ans de la prochaine présidentielle au Gabon, le Conseil des ministres a adopté, lundi 13 septembre 2021, un projet d’ordonnance qui précise davantage les règles de participation à ce scrutin majeure dont les binationaux ayant exercé des responsabilités administratives hors du Gabon sont d’emblée exclus.
Prévue pour 2023, l’organisation de la prochaine élection présidentielle au Gabon continue de se peaufiner. Ce lundi, lors du dernier Conseil des ministres, la ministre des Relations avec les institutions constitutionnelles a présenté et fait adopter le projet d’ordonnance portant loi organique relative au président de la République. Le projet de texte de Denise Mekam’neconsiste notamment à préciser les articles 10, 52 et 78 de la Constitution, en fixant les conditions d’éligibilité du président de la République et les incompatibilités avec la fonction.
Aux termes des dispositions de ce texte, les conditions d’éligibilité de la première autorité du pays sont désormais plus strictes, mieux encadrées. Désormais, « sont éligibles à la présidence de la République tous les Gabonais des deux sexes, jouissant de leurs droits civils et politiques et ayant résidé sans discontinuité sur le territoire national au moins six mois chaque année, au cours des deux dernières années précédant l’élection ».
Explication : les différents candidats s’étant déclarés ou en passe de le faire sont contraints de séjourner dans leur pays avant le scrutin. Faute de quoi leurs candidatures ne seront pas validées. Les compatriotes en poste dans les missions diplomatiques et dans les organisations internationales dont le Gabon est membrey sont également soumis.
Le texte de Denise Mekam’ne, énonce également que tout Gabonais bénéficiant d’une autre nationalité ayant exercé des responsabilités politiques ou administratives dans un autre État ne peut se porter candidat à la présidentielle.