Adopté lors du dernier Conseil des ministres, le 13 septembre 2021, le projet d’ordonnance portant loi organique relative au président de la République, qui impose la présence des candidats sur le territoire national pendant 12 mois au moins, est loin d’être une spécificité gabonaise. Les autorités assurent que ce texte vise uniquement à garantir aux Gabonais d’avoir un chef d’État conscient de leurs réalités quotidiennes.
Le projet d’ordonnance portant loi organique relative au président de la République adopté en Conseil des ministres en début de semaine n’en finit pas d’alimenter les débats sur la place publique. Celui-ci stipule en effet que « sont éligibles à la présidence de la République tous les Gabonais des deux sexes, jouissant de leurs droits civils et politiques et ayant résidé sans discontinuité sur le territoire national au moins six mois chaque année, au cours des deux dernières années précédant l’élection ».
Souhaitant mettre tout le monde au même niveau de compréhension, Jessye Ella Ekogha a dû expliciter davantage le projet des autorités à l’occasion de sa dernière rencontre avec la presse, le 14 septembre. D’emblée, le porte-parole de la présidence de la République a tenu à indiquer que « cette proposition de loi n’est pas une spécificité gabonaise. Elle existe dans d’autres pays ».
Mais surtout, le collaborateur d’Ali Bongo Ondimba se doute bien qu’« il est difficile de vouloir diriger un pays dans lequel on n’est pas, dont on ne connaît pas les réalités ». Or, a-t-il rappelé, « il y a un besoin pour les Gabonaises et les Gabonais d’avoir des personnes qui soient au fait de leur quotidien, de leursréalités, des difficultés qu’ils peuvent connaître ».
« Leur seule volonté, a-t-il estimé, c’est de s’assurer que les candidats qui seront à la présidentielle puissent répondre aux aspirations légitimes des Gabonais. »