En vue de l’adhésion probable du Gabon au Commonwealth, le chef de l’État s’est entretenu, mardi 11 mai 2021, à Londres, avec la secrétaire générale de cette organisation intergouvernementale pour laquelle les autorités gabonaises ne voient que des avantages.
Vers une adhésion certaine
Prévu initialement en juin 2021 à Kigali, au Rwanda, avant d’être renvoyé en raison de la pandémie du coronavirus, le prochain sommet du Commonwealth pourrait consacrer l’entrée du Gabon au sein de cette organisation intergouvernementale. C’est, en tout cas, la volonté des autorités gabonaises depuis plusieurs années. Et ce mardi, Ali Bongo Ondimba a une nouvelle fois exprimé le souhait de son pays à faire partie des 54 États membres de ladite organisation. Et le chef de l’État n’a pas caché que cette volonté pourrait se concrétiser dans quelques semaines.
Le président de la République qui s’est entretenu le 11 mai 2021, à Londres, avec la secrétaire générale du Commonwealth, Patricia Scotland, a estimé dans un post sur sa page Facebook que « ce serait pour notre pays un tournant historique ». Pour l’heure, il n’a pas moins laissé entendre que cette volonté de voir le Gabon intégrer le Commonwealth est plutôt partagée, y compris par la majorité des membres de l’organisation.
La recherche de meilleures opportunités
La volonté du Gabon d’adhérer au Commonwealth ne date pas d’aujourd’hui. Depuis plusieurs années, le pays a approché cette organisation en qui il trouve de nombreux avantages. Il s’agit également, pour les autorités gabonaises, de diversifier les partenariats en dépit de son appartenance aux États membres de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF).
Ainsi, après des décennies passées au sein de l’OIF, sans la quitter, le Gabon envisage de profiter davantage de ses rapports avec les pays anglophones. En son temps, Alain-Claude Bilie-By-Nze avait déjà évoqué le sujet en 2012.
L’ancien porte-parole de la présidence de la République avait en effet déclaré : « Le Gabon veut se développer et s’offrir les meilleures opportunités. Quand vous sortez de l’espace francophone, si vous ne savez pas l’anglais vous êtes quasiment handicapé. Il s’agit de faire en sorte que les Gabonais soient armés et mieux armés. Les scientifiques français font des publications en anglais, alors que les Africains sont devenus pratiquement les seuls à intervenir en français. Si les Français eux-mêmes vont vers l’anglais, pourquoi voudriez-vous que le Gabon se l’interdise. »