Tenant au strict respect de la Loi fondamentale en matière de présentation du Programme de politique générale, la Première ministre qui s’est entretenue mercredi 2 septembre avec le président de la République Ali Bongo Ondimba se confrontera bel et bien aux députés ce vendredi 4 septembre, en dépit de la polémique sur son prétendu retard.
Véhiculées ces derniers jours sur les réseaux sociaux, les critiques sur le prétendu retard accusé par Rose Christiane Ossouka Raponda quant à la présentation de son Programme de politique générale, qui l’aurait supposément mise en porte à faux avec la Constitution sont infondées. La Première ministre se présentera bel et bien devant les députés le 4 septembre, conformément au respect de la loi fondamentale qui lui accorde 45 jours de délais pour satisfaire à cette obligation.
Or, récemment, en vue de connaître la date limite exacte lui permettant de se présenter devant l’Assemblée nationale après sa nomination à la tête du gouvernement et sa prestation de serment, Rose Christiane Ossouka Raponda avait introduit une demande d’avis à la Cour constitutionnelle qui lui avait notifié la date du 6 septembre au plus tard. En se présentant ce vendredi devant les élus, la Première ministre est donc toujours dans les délais. D’autant plus que sa prestation de serment effectuée le 22 juillet devant le chef de l’État et les membres de la Cour constitutionnelle a été prise comme le point de départ des 45 jours dont elle disposait.
Prendre conseil chez le chef de l’État
En prélude à la présentation de son Programme de politique générale, Rose Christiane Ossouka Raponda a été reçue au cabinet du président de la République, le 2 septembre, soit 48 heures avant son exercice.
«Il était important pour moi de lui en faire l’économie, et de recevoir de lui des conseils et des orientations par rapport à la politique qu’il voudrait voir le gouvernement implémenter pour le bien des populations», a-t-elle expliqué, indiquant que le rôle du gouvernement, en ces temps de crise, est d’«améliorer les conditions de vie des Gabonais» dont le quotidien a été impacté par la Covid-19. Nul doute qu’elle recevra le vote favorable des députés à l’issue de sa présentation.