Jamais un tel projet n’avait été mené au gabon dans le secteur des hydrocarbures : le rachat d’une société pétrolière par l’État gabonais. La plupart du temps, ce type d’opération se faisait entre sociétés étrangères. Avec le rachat de l’ensemble des actifs d’Assala , l’État va renforcer sa souveraineté économique et pétrolière et ainsi devenir le deuxième plus grand producteur de pétrole du pays derrière la GOC. Cette opération que beaucoup d’observateurs jugent historique s’est faite grâce à la volonté d’un seul homme, le chef de file du CTRI, le Général de brigade, Brice Clotaire Oligui Nguema.
C’est désormais officiel, le Gabon a racheté pour 450 milliards de FCFA les actifs d’Assala . Brice Oligui Nguema a présidé ce 15 février 2024 au palais présidentiel la cérémonie marquant l’acquisition des actifs de la société du groupe Carlyle en présence de tous les acteurs impliqués dans ce projet. « Lorsque nous avons pris la décision d’exercer notre droit de préemption le 25 novembre 2023 pour les rachat des actifs d’Assala Energy Gabon via la GOC beaucoup pensaient que nous n’avions ni la détermination, ni les ressources pour aller au bout de nos prétentions. À travers cette opération, le Gabon n’a fait qu’exercer son droit souverain sur ses ressources naturelles comme beaucoup d’autres pays. », a indiqué le Chef de l’Etat lors de la cérémonie.
Le rachat d’Assala par l’État gabonais, sous l’égide de Brice-Clotaire Oliggui Nguéma, représente ainsi un pari stratégique de grande envergure. Il démontre une volonté de sécuriser des ressources nationales et de s’affranchir de certains acteurs internationaux dans la gestion des ressources pétrolières. Cet acte marque un tournant dans la manière dont les États africains gèrent leurs ressources naturelles, privilégiant la souveraineté nationale et la recherche d’autonomie financière à la bonne vieille rente de naguère.
Ce pari fou réussi du Président gabonais va catapulter le PIB du Gabon et le hisser au niveau des pays pétroliers du Golfe. L’inspiration du Général devrait faire tâche d’huile dans un Golfe de Guinée où la production de pétrole est largement offshore, passant par une chaîne de valeur financière qui du préfinancement fourni par le trader, à la domiciliation des flux issus de la vente et aux banques impliquées échappent aux législations locales.