Contrairement à de nombreux États à travers le monde et plus encore sur le continent africain, le Gabon est actuellement l’un des seuls à avoir permis à ses ressortissants bloqués à l’étranger de regagner leurs familles en les rapatriant sans frais supplémentaires. Une initiative à mettre sur le compte de l’entregent d’Ali Bongo Ondimba et du ministre des Affaires étrangères Alain-Claude Bilie-By-Nze.
Avec l’arrivée à Libreville, le 24 mai, de plusieurs dizaines de compatriotes sur les 342 répertoriés en France, la seconde phase de l’opération de rapatriement des Gabonais bloqués à l’étranger en raison de la fermeture des frontières consécutive à la propagation du Covid-19 a connu son épilogue. Si le gouvernement reconnait quelques difficultés ayant occasionné des départs ratés, le ministre des Affaires étrangères promet que d’autres vols sont prévus pour leur permettre de regagner leurs familles.
Une opération réussie sur le plan diplomatique
Lancée officiellement le 11 mai dernier sur instructions du président de la République, Ali Bongo Ondimba, qui s’était montré préoccupé par la situation de ses compatriotes en détresse hors de leur pays, cette opération de rapatriement est déjà considérée par la plupart de ses bénéficiaires et leurs proches comme une initiative réussie, parmi celles entrant dans le cadre de la riposte contre le coronavirus. Pour beaucoup, les autorités gabonaises se sont en effet montrées à la hauteur de la situation.
Le chef de l’État, en premier, a su répondre le plus rapidement possible aux cris de détresse de ses compatriotes, dont certains, dans la vingtaine de pays répertoriée, étaient en situation difficile, presque jetés à la rue parce que n’ayant pas de moyens financiers pour se prendre en charge hors de leur pays. D’autres avaient évoqué leurs difficultés administratives après l’expiration de leurs titres de séjour. Il aurait donc fallu l’intervention d’Ali Bongo Ondimba auprès de ses homologues pour décanter la situation de ses nombreux compatriotes.
Alain-Claude Bilie-By-Nze, le second, a su traduire en acte l’entregent du président de la République, non sans prouver une fois de plus son talent personnel dans la négociation. Le ministre des Affaires étrangères a en effet su mobiliser les diplomates gabonais en exercice dans les différents pays concernés par l’opération de rapatriement. À ce jour, plus de 1000 Gabonais ont pu regagner leur pays.
Les rapatriés n’ont pas eu à dépenser davantage
L’opération de rapatriement des Gabonais bloqués à l’étranger n’a généré aucun profil. Bien au contraire. C’est une des mesures sociales prises par le gouvernement sur les instructions du président de la République pour soutenir les personnes impactées par la pandémie du coronavirus.
A cet effet, contrairement à d’autres pays qui ont, soit imposer des dépenses supplémentaires à leurs ressortissants, soit n’ont pas daigné les rapatrier en dépit de leur détresse, le Gabon a permis à ses ressortissants de regagner leur pays sans frais supplémentaires.
Le pays est d’ailleurs l’un des rares du continent africain à avoir rapatrié ses compatriotes bloqués à l’étranger.