Dans un entretien avec l’AFP, la cheffe du gouvernement, Rose Christiane Ossouka Raponda, a estimé que le processus de réforme que le Gabon a amorcé la semaine dernière quant à son Code civil et son Code pénal en vue d’assurer une meilleure protection de la femme est dans l’air du temps.
Le Gabon a amorcé un nouveau processus dans la protection des droits de la femme. La semaine dernière, le sur présentation de la ministre de la Justice, Garde des Sceaux, chargée des Droits de l’homme, ErlyneAntonela Ndemba-Damas, le Conseil des ministres a adopté trois projets de loi impliquant une réforme du Code civil et du Code pénal en République gabonaise. Pour Rose Christiane Ossouka Raponda, il n’est jamais trop tard de bien faire, d’autant plus que le pays aspire à se mettre au même niveau que d’autres États faisant office d’exemple en la matière.
« Il était temps qu’on renforce cette protection des femmes en éliminant de manière progressive les discriminations et les violences [dont elles sont victimes] », a estimé la Première ministre dans un récent entretien avec l’Agence France presse (AFP).
Contrairement à la compréhension de certains qui estimaient que la part belle était faite exclusivement à la femme au détriment de l’homme qui perdrait ainsi sa place au sein de son propre foyer, la cheffe du gouvernement assure qu’il n’en est rien. L’objectif de ces réformes d’établir un équilibre au sein des ménages, notamment en plaçant les deux conjoints au même pied d’égalité.
« Il s’agit pour nous de protéger la famille dans son entièreté », a-t-elle expliqué à nos confrères.
S’agissant de la question liée à l’interruption volontaire de grossesse dont le projet de réforme actuel élargit le droit, Rose Christiane Ossouka Raponda exhorte toutefois à ne pas aller trop loin en besogne. Pour elle, il n’est nullement agi pour les autorités d’autoriser l’IVG à tout va. « Ce n’est pas encore le bon moment [de la libéraliser] », a-t-elle rectifié.