Alors que la plupart des politiques appellent au respect des mesures sanitaires édictées par le gouvernement dans le but d’endiguer la pandémie de coronavirus, la plateforme Appel à Agir et Jean Ping se sont fendu mercredi de deux communications l’une plus irresponsable que l’autre appelant à la désobéissance après un nouvel allègement des mesures de restriction.
C’est à se demander si certains marchent sur la tête. De toute évidence, perdus et complètement invisibles ces derniers temps sur la scène politique nationale, certains compatriotes semblent avoir perdu la raison. C’est notamment le cas du groupe des 10 membres de l’opposition et d’une certaine société civile gabonaise formant la plateforme Appel à Agir…et bien entendu, c’est aussi le cas, le plus désolant, de Jean Ping.
Dans deux communications à peine croyables et à la même tonalité, le mouvement qui n’a pas cessé de collectionner les déconvenues judiciaires ces derniers mois et l’ancien candidat malheureux à la présidentielle de 2016 qui cherche désespérément à exister se sont en effet fendus, chacun de son côté, d’un appel à la désobéissance des populations quant aux mesures édictées par les autorités pour freiner la propagation de la pandémie de Covid-19. Nul besoin de rappeler qu’une telle initiative est passible de peine de prison et d’une lourde amende pouvant aller jusqu’à plusieurs millions de francs CFA.
En effet, selon la loi, au même titre que les responsables ecclésiastiques ayant appelé les fidèles à converger vers les paroisses le 25 octobre prochain au lieu du 30 octobre date fixée par le gouvernement pour la reprise des activités cultuelles, les membres du groupe Appel à Agir et Jean Ping se mettent volontairement en dehors de la loi. Or, leur initiative s’assimile clairement à un appel à l’insurrection populaire, en plus d’être comparable à de la mise en danger de la vie d’autrui.
En cas d’atteinte à l’autorité de l’État, le groupe et l’opposant sont donc susceptibles de répondre devant la justice. Difficile dès lors de se dire qu’au sein de la plateforme Appel à Agir se trouvent deux juristes qui ne sont pas ignorants de la loi en la matière.