Selon Africa Intelligence, des semaines après le retrait des Casques bleus gabonais de la Minusca, le ministre de Défense nationale, Michael Moussa Adamo, a effectué récemment un voyage à New York pour demander des explications au Secrétaire général de l’ONU au sujet de sa décision controversée de septembre dernier à la suite d’allégations d’exploitation et d’abus sexuels sur des victimes invisibles à ce jour à Bangui.
C’est accompagné de quatre enquêteurs de l’inspection des armées gabonaises, que le ministre de la Défense nationaleaurait effectué un récent voyage à New York, aux États-Unis. L’information provient du confidentiel Africa Intelligence. Celle-ci a été relayée par plusieurs médias nationaux, qui expliquent notamment que l’objectif du déplacement de Michael Moussa Adamo est de demander des explications au secrétaire général de l’ONU au sujet de sa décision prise le 15 septembre dernier de retirer le contingent gabonais de la Minusca.
Le membre du gouvernement gabonais serait donc depuis lasemaine dernière aux États-Unis où, dit-on, il devrait rencontrer des collaborateurs d’Antonio Guterres pour comprendre les motivations des Nations unies quant au retrait du contingent gabonais de la Minusca décidé unilatéralement et de manière tout à fait précipitée à la suite d’allégations d’exploitation et d’abus sexuels sur cinq femmes à Bangui, en Centrafrique.
Africa Intelligence précise en effet que Michael Moussa Adamo est à New York depuis le 13 octobre au soir. Il entend redorer l’image écornée des Casques bleus gabonais qui ont totalisé 25 ans de mission continue en RCA avec des états de service irréprochables. Pour rappel, le contingent gabonais a vu 9 de ses soldats tombés au combat durant cette mission. Le Gabon s’est révélé d’une grande importance pour la sécurité et le maintien de la paix dans ce pays.
Rappelons également qu’avant le voyage de son ministre de la Défense pour les États-Unis, le Gabon a déjà lancé une enquête qui a montré une absence de collaboration des ONG centrafricaines. Ces ONG qui portent pourtant des accusations contre les soldats gabonais. Or, elles sont censées fournir aux enquêteurs gabonais les plaintes des victimes présumées.
Le président Faustin Archange Touadéra a d’ailleurs lui-même confirmé, lors de son récent séjour à Libreville, qu’à ce jour, aucune plainte n’a été enregistrée, y compris par les autorités judiciaires centrafricaines.